Le ministère des Transports a envoyé une nouvelle note à l’Association professionnelle des banques et établissements financiers (ABEF) au sujet de l’interdiction des transbordements/transit des marchandises par les ports marocains.
Visiblement, la décision du 10 janvier interdisant l’utilisation des ports marocains par les navires commerciaux algériens n’avait pas pris en considération les répercussions sur les produits périssables, tels que la viande. D’autant plus que l’Algérie importe des quantités considérables de ces produits en prévision du mois de Ramadan qui approche à grands pas.
Dans une note datant du 29 janvier, le ministère des Transports a demandé à l’ABEF « d’instruire ses services à l’effet de procéder à la domiciliation de toutes les opérations d’importation de produits, notamment périssables, en particulier la viande, dont la date d’embarquement à bord des navires est antérieure au 10 janvier 2024, objet de notre courrier suscité », indique la note.
Le 10 janvier dernier, l’Association professionnelle des banques et établissements financiers (ABEF) a interdit toute opération de domiciliation de contrats de transport prévoyant un transbordement/transit par les ports marocains. Elle a également demandé de « s’assurer que le transit n’intervient pas par les ports marocains ». Cette décision a poussé les deux compagnies maritimes, CMA CGM et Maersk, à rediriger leurs expéditions, qui transitaient auparavant par Tanger, vers les ports d’Algésiras et de Barcelone en Espagne.
Alger avait rompu ses relations diplomatiques avec Rabat en 2021, puis savec l’Espagne en 2022, en raison du soutien de Madrid au plan marocain dans le conflit avec le Sahara Occidental. Les échanges commerciaux ont repris avec l’Espagne seulement le 14 janvier dernier.