Le grand bien du Brexit c’est que le parti conservateur ne pourra plus continuer sa politique d’austérité sociale, fortement orienté budgétairement par l’Union européenne (UE).
Il ne faut pas penser que la sortie de la Grande-Bretagne de l’Union européenne enlèvera quoi que ce soit à la haute finance- aux banques ou bien aux sociétés de Trading, pas plus qu’à la livre, qui a provisoirement baissé en permettant aux acheteurs d’en profiter pour les transactions et couvertures.
Le grand bien dans cette affaire, c’est que le parti conservateur ne pourra plus continuer sa politique d’austérité sociale, fortement orienté budgétairement par l’Union européenne (UE). Celle-ci demande un déficit limité à 3%, freinant considérablement l’investissement public bien que les liquidités ne coûtent pratiquement rien.
Cette politique d’encadrement budgétaire est « une absurdité absolue » puisque les intérêts dus, ne serait-ce que pour la France sur 2.200 milliards de dettes publiques, est de plus ou moins 50 milliards l’an. Ce qui ne grève en rien la richesse nationale et ne constitue aucune bulle: qui elle, est bien générée par les spéculations du Trading à haute fréquence. Ce fut le cas en 2008 aux Etats-Unis.
Le départ de la Grande-Bretagne est le résultat du rigorisme européen et en particulier de l’Allemagne.
Les traités doivent être revus dans le sens de la solidarité, de la péréquation et de la subsidiarité.
Mettre un terme à l’endettement trop élevé est préconisé par la Banque des règlements internationaux (BRI, coordination internationales des grandes banques centrales), dans son assemblée générale qui a eu lieu à Zurich, présidé par Jaime Borio. L’assemblée préconise d’augmenter la croissance de la productivité par l’investissement massif sur les infrastructures dépendantes des Etats (ce que J. M. Keynes demandait déjà en son temps). Elle demande également que soient fortement diminués les versements des dividendes d’actions, afin de dégager des fonds pour « l’entreprise ». Idem pour les taux, qui devraient être rééchelonnés à la hausse aux fins de rentabilisation.
Par ailleurs, la création par la Chine de la BAIl (Nouvelle banque Asiatique de développement) dont elle est actionnaire à 35%, fédère 57 pays. Ce qui va internationaliser le Reminbi yuan et permettre le financement participatif de grands projets mondiaux, et surtout africains, sans l’aide du dollar. Cette institution va entrer en concurrence avec les organismes existants sous dépendances US (BRI, FMI, BM…)
Quant au TAFTA (Traité des relations économiques avec les USA), il est déjà signé par le Canada qui lui fait 80% de son chiffre d’affaires avec l’Oncle Sam. La Grande-Bretagne et l’Union européenne ne le signeront pas sans amendements profonds sur les normes sanitaires et juridiques, qui font la part belle aux tribunaux privés de commerce selon les us et coutumes anglo-saxons.
(*) Cet article a été publié initialement sur le blog de son auteur sur le Huffington Post Algérie.