Avec un petit point dans son escarcelle et un seul but marqué, l’équipe nationale sera totalement passée à côté de son sujet lors de cette CAN camerounaise. Et son match contre la Côte d’Ivoire a été à l’image de sa participation : sans panache.
Pourtant, les choses avaient bien débuté sous le ciel de Douala, nous laissant espérer un sursaut d’orgueil salvateur. Dès la 1’ en effet, Mahrez a hérité d’un coup franc intéressant dans les 20 mètres, mais l’a gâché en le tirant lamentablement dans le mur.
Le match s’est ensuite stabilisé au milieu du terrain avec un léger ascendant des Ivoiriens qui semblaient mieux organisés. D’autant plus que les changements introduits par Djamel Belmadi ont davantage déstabilisé l’équipe qu’apporter une quelconque plus-value.
L’alignement en même temps de Benrahma et Bélaïli, dans le but évident de jouer à fond l’offensive, a, en effet, non seulement fait perdre ses repères au second, dont on ne comprenait pas trop le positionnement, mais aussi dégarni l’entrejeu qui était souvent submergé par les joueurs adversaires.
L’équipe nationale n’a eu sa première véritable occasion qu’à la 21’, lorsqu’un tir puissant de Bennacer est venu s’écraser sur le montant droit du gardien ivoirien. Deux minutes plus tard, ce qui ne devait surtout pas arriver survint : suite à un déboulé du virevoltant attaquant ivoirien d’Arsenal, Nicolas Pépé, a adressé un centre à ras de terre au coéquipier de Bennacer au Milan AC, Franck Kessié, étrangement seul dans la surface et qui ne s’est pas fait prier pour loger le ballon dans la cage de Raïs M’bolhi. A partir de là, le naufrage algérien était acté.
Cette réalisation allait être conforté à la 40’ par le milieu de terrain de l’Ajax Amestrdam, Ibrahim Sangaré, qui, embusqué au second poteau, n’a eu aucun mal à transformer un centre, pourtant anodin, de ce poison de Nicolas Pépé. C’est ce dernier d’ailleurs qui a planté la troisième banderille à la 55’, terrassant définitivement l’équipe nationale.
Les multiples changements opérés par Djamel Belmadi, conjugués à une certaine perte de jus des joueurs ivoiriens, ont redonné un soupçon d’allant à l’équipe nationale, sans inverser significativement les rapports de force. C’est dans ce contexte que Sofiane Bendebka a réduit le score d’une tête, suite à une remise acrobatique d’Aïssa Mandi monté aux avant-postes.
A noter que Riyad Mahrez, transparent lors la compétition, a raté, à la 57’, un pénalty qui aurait pu relancer son équipe.
Quoi qu’il en soit, cette campagne camerounaise doit rapidement être remisée au placard des mauvais souvenirs et s’atteler à préparer de la meilleure façon qui soit la dernière étape qualificative à la Coupe du monde 2022 au Qatar. L’équipe et son coach doivent, à tout prix, être protégés de l’instinct destructeur qui caractérise certains de nos compatriotes.