La Société nationale de commercialisation de produits pétroliers (Naftal) a enregistré durant la première dizaine de juillet, une chute de 23% de son chiffre d’affaire par rapport à la même période de 2019, selon le directeur de la communication de cette entreprise, Djamel Cherdoud.
Selon le même responsable, cette baisse est due à la diminution de la demande en produits pétroliers qui s’est maintenue depuis l’instauration du confinement sanitaire en raison de la propagation de l’épidémie du Coronavirus, « malgré une reprise relative de l’activité économique après le déconfinement partiel qui a profité à certains secteurs ».
Cherdoud a évoqué, à titre comparatif, la date du 1er juillet en cours par rapport à la même période en 2019, en constatant que la baisse de la demande a touché, plus ou moins, tous les produits notamment les carburants de l’aviation et de la marine, les essences pour automobile (Normal, Super et Sans Plomb), le Gasoil ainsi que les lubrifiants et les bitumes.
« Les carburants de l’aviation et de la marine ont accusé une chute globale de 67% durant la date considérée en raison notamment du recul du trafic aérien et maritime en cette période de crise sanitaire », a-t-il expliqué.
Cherdoud a précisé que la baisse a été plus marquée pour le carburant de l’aviation où la demande en kérosène a chuté de 77 % à cause du recul du trafic aérien, qui a été sévèrement impacté par la crise du Covid 19.
Le même responsable a indiqué que la demande en carburants marins a été moins affectée par rapport à celle de l’aviation avec une baisse de 26%. « la demande en fioul ne s’est pas creusée davantage en cette période de crise car elle reste maintenue par le transport maritime de marchandises qui se poursuit malgré la crise », a-t-il estimé.
La consommation des carburants baisse de 16%
Concernant la commercialisation des carburants terre (essences et gasoil pour véhicules), le directeur de la communication de Naftal a indiqué qu’elle a enregistré une baisse globale de 16 % durant la même période de référence.
« La chute de la consommation des essences a été plus accentuée avec une décroissance de 18 %, contre une baisse de 15% pour le gasoil », a-t-il souligné, en ajoutant que le GPL (gaz pétrole liquéfié) a connu à la même période une baisse de 5 %.
En revanche, Naftal a enregistré une hausse de la demande en gaz butane destiné aux ménages, laquelle a été de 6%. La hausse a également concerné la demande en carburant GPLC (Sirghaz) qui a été de 8%.
Par ailleurs, Cherdoud a fait savoir que la demande sur les autres dérivés du pétrole ont connu la même tendance baissière. A ce titre, il a cité les lubrifiants qui ont diminué de 33%, mais également la commercialisation du bitume, qui a connu une diminution de 6% traduisant un ralentissement du secteur du BTP en cette période de crise malgré la reprise de certains chantiers.
« Cette baisse de la consommation a permis à l’entreprise publique d’augmenter le stockage des produits énergétiques à l’échelle nationale, a-t-il expliqué, en précisant que « les capacités de stockage de gasoil sont estimées à 10 (dix) jours d’autonomie et celle de l’essence à 8 (huit) jours, ce qui permet de répondre largement à demande ».