La révision des prix des carburants, appliqués actuellement en Algérie, est remise sur la table. La levée des subventions à l’essence, au gasoil et au gaz liquéfié est une nécessité, estime Rachid Nadil, président de l’Autorité de régulation des hydrocarbures (ARH), dans un entretien accordé au site web spécialisé attaqa.
Les prix appliqués actuellement encouragent la consommation irrationnelle. ‘’Il faut revenir aux prix réels de ces énergies’’, a-t-il plaidé, avant de faire savoir que les autorités étudient la révision des mécanismes de transferts sociaux de sorte à passer du soutien des prix à l’aide financière directe aux familles, qui sont dans le besoin. Ce qui explique, la reflexion lancée par le gouvernement pour libérer les prix de tous les produits subventionnés. Il affirme qu’il ‘’irrationnel’’ de subventionner les énergies pour tous.
La réduction de la consommation permettra, selon le même responsable, à l’Algérie d’augmenter ses revenus en devise. En d’autres termes, la baisse de la consommation interne signifie la hausse des volumes exportés.
En chiffres, il fait savoir qu’en 2022, la consommation du gasoil s’est élevée à 10,1 millions de tonnes. Un volume qui dépasse les capacités nationales de production de cette énergie estimée à 9,4 millions de tonnes. Le déficit a été comblé par les réserves économisées pendant la période de la pandémie de COVID-19.
Concernant l’essence, la consommation interne en 2022 a atteint 3,3 millions de tonnes en tandis que celle de gaz liquéfié tourne autour de 1,33 million de tonnes. S’agissant du kérosène, la consommation interne a atteint les 500 000 tonnes.