Dans le sillage des sanctions économiques contre la Russie, après le blocage du réseau Swift, c’est au tour des opérateurs de cartes bancaires, Visa, Mastercard et American Express, mais aussi de Paypal, de suspendre leurs opérations bancaires de et vers la Russie. Pour Visa et Mastercard, ce n’est pas nouveau, c’est un peu le remake de 2014, lorsque la Russie avait envahit la Crimée.
Quelques 300 banques russes sont du coup pénalisées, Swift et CB, mais aussi des millions de citoyens russes privés d’accès aux transactions et au retrait de leur argent. De quoi ajouter une sacrée couche au mécontentement social en Russie et à une vague d’inflation qui se dessine à court terme.
A l’inverse, les banques et sociétés de cartes bancaires occidentales, devraient y laisser des plumes en se privant ainsi d’un marché aussi important que celui de la Russie, mais plus inquiétant encore, le risque de pousser cette dernère à envisager avec le géant chinois, d’autres alternatives de paiements, le CIPS enl’occurence (Cross-Border Inter-Bank Payments System) qui pourrait embarquer des pays d’asie comme l’Inde et l’Iran, mais aussi les pays émergents.
Concernant les CB, les Russes se tournent déjà vers l’opérateur chinois UnionPay. D’ailleurs, toutes les banques russes travaillent déjà à l’émission de cartes UnionPay, le système de paiement national de la Chine. Avec cette carte, il est possible d’opérer des paiements dans 180 pays dans le monde. on évoque même une co-édition Mir-UnionPay (Mir étant le système CB russe).
L’opération swift et CB, décrite comme « arme nucléaire financière» par les Américains, tout comme la vraie bombe nucléaire, a aussi des retombées, financières dans ce cas-ci.