Plusieurs pays, dont l’Algérie, ont soumis des offres d’achats internationales pour de grandes quantités de céréales, en cette période qui connait une forte augmentation des prix de cette matière vitale, selon des agences spécialisées.
L’Algérie, l’Iran et la Turquie ont soumis des appels d’offres pour importer du blé, au moment où les observateurs ont attribué la hausse des prix de cette matière vitale, à la forte demande et à la rareté du produit mondial pour cette année.
Rien que pour l’Algérie, la demande est estimée à 270 000 tonnes de blé, ce qui a fait hausser la pression de la demande de blé sur le marché. L’Egypte pour sa part, a passé commande pour acheter 180.000 tonnes de blé, dont 120.000 tonnes de blé roumain et 60.000 tonnes de blé ukrainien, indiquent les agences spécialisées.
Selon la même source, l’Iran a soumis un appel d’offres pour acheter environ 200 000 tonnes de blé au cours des deux dernières semaines, probablement d’origine russe.
Le prix passe de 350 dollars à 355 dollars la tonne
Pour ces dernières semaines, le prix d’une tonne de blé est passé de 350 dollars, à 355 dollars la tonne, selon l’agence spécialisée « Inter Cortage », qui n’a pas révélé le pays exportateur.
Avant cette hausse, les prix des céréales ont connu une baisse liée à la dynamique du marché et à la hausse de la monnaie européenne « l’euro », par rapport au dollar, selon les observateurs. Ce qui a limité la compétitivité des céréales européennes, notamment françaises, qui sont destinées à l’exportation, sachant que l’Algérie est l’un des plus gros importateurs de blé français depuis des décennies.
Par ailleurs, la tension prévaut toujours entre l’offre et la demande, alors que le Canada a publié ses premiers chiffres de production pour l’année 2020/2021. Bien qu’il ne l’ait pas révélé en détail, les attentes indiquent que la production du Canada sera catastrophique, compte tenu du facteur de sécheresse historique qui a frappé ce pays cet été.
La production de blé devrait atteindre 22,9 millions de tonnes, soit une baisse de 34,8 pour cent, y compris la production de blé dur, qui s’est effondrée à 4 millions de tonnes, contre 6,6 millions de tonnes l’an dernier. Ce qui a contribué au manque d’approvisionnement et à une augmentation de la demande, ce qui entraîne en conséquence, la hausse des prix.
Bien que l’Algérie ait modifié sa politique d’importation de céréales, en introduisant de nouvelles variables en faveur du blé français et au profit de nouveaux fournisseurs, comme la Russie et certains pays d’Europe de l’Est, la France reste le principal fournisseur de céréales de l’Algérie.
Il faut noter qu’en raison de la baisse de la production de céréales cette année, le volume des importations de céréales de l’Algérie connaîtra une nette augmentation. La sécheresse qui a frappé le pays l’année dernière, a provoqué une baisse de la production de plus de 40%.