Quelques questions auxquelles le gouvernement se doit de répondre s’il veut donner aux prochaines élections législatives un minimum de crédibilité et ne veut pas que l’abstention atteigne les niveau de 2012.
Je constate, à travers ce qui me parvient de la majorité des wilayas, notamment pour les grands partis, un déferlement de candidatures. Plusieurs questions se posent, auxquelles les plus hautes autorités du pays doivent répondre, car elles engageant la sécurité nationale.
– Ces candidats ont-il le niveau requis pour étudier une loi, en proposer une et tracer les perspectives futures du pays ?
– Pourquoi des ex-ministres ou ministres en exercice ayant déjà fait plus de trois à quatre mandats se représentent-ils au lieu de laisser aux nouvelles générations une chance d’apprentissage de la politique ?
– Tous ces hommes d’affaires qui placent leurs parents dans différents partis, quels buts recherchent-ils ?
– N’est- il pas souhaitable, pour la crédibilité des élections et une concurrence loyale, que les ministres se présentent non pas en tête de liste mais en troisième ou quatrième position ?
– Pour les ministres en exercice, afin de ne pas utiliser leur fonction et les moyens de l’Etat dans leur campagne électorale, n’est-il pas souhaitable qu’ils démissionnent ?
– Quelle est la moralité de tous ces candidats et ont-ils vécu quotidiennement avec les populations ?
– Chaque candidat ne devrait-il pas postuler dans la wilaya où il est né, a vécu ou exercé au moins pendant dix à quinze ans pour tester de sa popularité ?
Le plus grand danger est un niveau d’abstention important qui entacherait la crédibilité de ces élections alors qu’elles engagent l’avenir du pays. Rappelons que pour le 10 mai 2012, le taux de participation total, selon le décompte officiel du ministère de l’Intérieur, a atteint 42,90% incluant le taux d’abstention record de notre émigration qui s’est établi à 86%.