Le groupe algérien propose de reprendre en plus des quatre usines françaises, les deux tiers des salariés du groupe. En attendant le verdict final, il s’agit d’une simple formalité pour l’industriel algérien dont l’offre est de loin la plus avantageuse.
Ça se précise pour le groupe Cevital, candidat à la reprise des usines françaises du groupe électroménager espagnol FagorBrandt. En effet, la presse française rapporte mercredi 21 janvier que le groupe d’Issaad Rebrab a proposé l’offre la plus avantageuse par rapport aux autres concurrents à la reprise, en proposant de garder 1.200 des 1.800 salariés que compte FagorBrandt. L’offre de M. Rebrab envisage de reprendre quatre sites: les usines d’Orléans (Loiret) et Vendôme (Loir-et-Cher), ainsi que le siège de l’entreprise à Rueil-Malmaison et les services après-vente réunis à Cergy-Pontoise (Val-d’Oise). Le groupe industriel algérien qui a des visées européennes dans d’autres secteurs comme l’Aluminium et le PVC, vient devant trois autres repreneurs notamment un fonds d’investissement américain qui propose de reprendre 700 à 1 000 emplois. L’offre américaine concerne uniquement l’usine d’Orléans, le siège social et les services après-vente, selon les médias français. Une troisième offre partielle émane de Selni, une ancienne filiale du groupe FagorBrandt basée à Nevers. Ce spécialiste de moteurs pour les lave-linge propose de reprendre 240 salariés sur les 339 que compte l’usine de La Roche-sur-Yon en Vendée. La quatrième offre a été déposée par l’entreprise de plasturgie Variance Technologie, qui propose de reprendre 207 salariés sur les usines de La Roche-sur-Yon et Aizenay (sur 440 pour les deux usines). Les offres seront soumises aux syndicats lors d’un CCE la semaine prochaine, indique-t-on. Selon les médias français, les syndicats espèrent que ces offres soient améliorées.
L’Etat français exerce le droit de préemption
L’offre de M. Rebrab aussi alléchante ne semble pas satisfaire le gouvernement français. Selon les Parisien.fr, le ministre français du Redressement productif, Arnaud Montebourg, fait monter les enchères en plaçant la barre haute. Il estime dans une déclaration que 1.200 salariés que compte reprendre Cevital n’ (était) pas assez. Il souhaite arriver «à la reprise de la totalité ou de la quasi-totalité des sites» et d’un maximum de salariés. Pour autant, prévient M. Montebourg, l’Etat français est prêt à exercer son droit de préemption. «Le gouvernement se prononcera sur les offres. Nous prendrons des positions», a assuré le ministre. Selon lui, le prêt de 10 millions d’euros accordé par le gouvernement à l’entreprise (donnait) un droit de regard à l’Etat. Rappelons que la démarche de M. Issaad Rebrab entre dans le cadre du déploiement de Cevital en France et en Europe. Le groupe algérien a déjà fait l’acquisition de la société Oxxo, leader français des portes et fenêtres en PVC, et l’usine d’aluminium espagnole d’Alas.