L’opérateur chinois voulait achetait les parts de Veon sortant du capital de Djezzy détenu à 51 % par l’Etat Algérie via le FNI.
Le géant de la téléphonie asiatique China Mobile, a retiré l’offre transmise il y’a six semaines via l’ambassade d’Algérie à Pékin et directement au Premier ministre algérien pour l’acquisition des parts de Veon (45,57%), auprès du fonds national d’investissement (FNI), supposé les racheter automatiquement selon une clause contractuelle de 2014.
Les autorités algériennes n’auraient jamais répondu à l’offre chinoise, ce qui a entraîné la décision du retrait. China Mobile aurait proposé d’utiliser la plate forme algérienne pour développer d’autres opérations en Afrique.
Cette information de source sure au sein de la concurrence qui suit le dossier de la sortie de Veon d’Algérie, fait retomber Veon et FNI dans un leur tête à tête qui achoppe sur le prix de la transaction. Une banque d’affaires, tenue secrète, a été sélectionnée pour départager les deux parties dont les offres – d’achat et de cession – s’étaient trop éloignées l’une de l’autre en septembre dernier. La transaction devrait couter au trésor algérien entre 1,3 et 1,7 milliard de dollars estiment plusieurs analystes.
L’absence de réponse algérienne à l’offre chinoise n’a pas pu être interprétée pour le moment par les spécialistes tellement elle apparaît totalement décalée avec les pratiques en la matière. La responsabilité du dossier Djezzy incombe au premier ministre Aimen Benabderrahmane. Il a reçu l’été dernier le Board de Veon pour aborder les conditions du départ de l’opérateur russe de l’actionnariat de Djezzy qu’il avait rejoint en 2014 en rachetant une partie des parts de l’Egyptien Orascom Télécom.
Le retrait de l’offre de China Mobile pour Djezzy risque de condamner l’ancien leader de la téléphonie mobile à rentrer définitivement dans le giron public.
Ihsane El Kadi