La ministre de la Cilture, Malika Bendouda, a indiqué que son département est en passe de préparer le Forum économique et culturel dédié à la relance de l’investissement culturel.
Un plan dont le fer de lance reste le « transfère au profit des investisseurs privés selon un cahier des charges arrêté, qui sera élaboré par le ministère de la Culture, qui accompagnera ces investisseurs privés en vue de l’ouverture de toutes les salles de cinéma », a indiqué la ministre, lundi, depuis Tlemcen.
Après plusieurs mois d’arrêt, les salles ont pu rouvrir pour cause de pandémie, le 15 mars dernier, en vue du lancement d’un programme de projections cinématographiques qui compte une quinzaine de films algériens récents.
La génèse du plan Bendouda en vue de redonner un second souffle à cette activité remonte à fin 2020. En effet, une disposition du projet de loi de Finances 2021, offrait la possibilité de rétrocéder au domaine privé de l’Etat et dont la gestion est confiée au ministère de la Culture.
Les salles de cinéma, entre autres structures publiques, ont été cédées, à titre gratuit, au profit des communes sur le territoire desquelles ces lieux de spectacle sont situés, selon les termes de l’article 88 de la Loi de finances pour 1981.
Longtemps otage d’une gestion archaïque, le business des salles de cinéma en Algérie est tombé en déconfiture après 1980. Selon l’ouvrage « sauvons nos salles de cinéma » de Noureddine Louhal, le pays comptait près de 500 salles à cette période. Ce nombre se réduisant comme peau de chagrin depuis les années 1980.
Un constat symptomatique des interminables chantiers par lesquels est passée l’activité des salles de cinéma, avec comme point d’orgue, selon un article de Djamel Zidane, sa “restructuration” insensée au milieu des années 1980. « une entreprise comptant au total 450 employés a été “restructurée” en trois entités distinctes, dont la plus importante, autonome par rapport aux deux autres, était l’Enadec (Entreprise de distribution de cinéma), et qui s’occupait de la distribution et de l’exploitation des films, et donc récoltait de l’argent. »
Par ailleurs, certaines expériences de reprise de salles de cinéma ont connu un franc succès, notamment à Oran. C’est le cas du célèbre Murdjadjo, qui en 2020, a été repris par Mohamed Djawed, un jeune expatrié algérien en France. Celui-ci, l’a transformé en un multiplexe moderne. Il compte désormais deux grandes salles de projection, en sus d’une salle réservée au cinéma d’auteur.
Un grand plan de réforme du système relatif au livre en Algérie
D’autre part, Bendouda a également fait part d’un grand plan de réforme du système relatif au livre en Algérie, faisant état, entre autres projets, de « la bibliothèque itinérante qui pourrait commercialiser les livres, dans le but d’améliorer la distribution et la disponibilité des livres ».
Elle a aussi précisé que le ministère de la Culture compte des établissements qui auront leurs propres bibliothèques itinérantes et que les établissements privés feront la même expérience avec le ministère, relevant par ailleurs que la loi régissant les relations de travail artistes-hommes de théâtre sera promulguée mercredi prochain.
Enfin, la ministre de la Culture a également fait état du lancement de 5 festivals nationaux avec le début du mois de Ramadhan, dans l’attente de la fin de la crise Covid-19 en vue de la relance des festivals internationaux, ajoutant qu’il sera également procédé à l’organisation du festival du Rai, étant donné que les figures illustres du Rai sont en Algérie.