L’Algérie perd une place dans le classement mondial des pays le plus influent en 2022. Elle arrive à la 75è place contre la 74è place en 2021. EN Afrique, elle occupe la 7è place derrière l’Egypte, le Nigeria, le Maroc, l’Afrique du Sud, le Rwanda et les Iles Maurice, indique le cabinet britannique Brand Finance spécialisé dans l’analyse des valeurs des marques dans son rapport Soft Power Index.
L’étude publiée annuellement se base sur une enquête d’opinion auprès des résidents de plus de 100 pays représentant tous les continents et régions du monde et l’avis des décideurs de gouvernements, institutions internationales, entreprises et ONG, souligne l’Agence Ecofin.
Créé par l’américain Joseph Nye, le concept du soft power peut se définir comme la capacité d’un État à influencer et à orienter les relations internationales en sa faveur par un ensemble de moyens, autres que la force ou toute autre contrainte. La notion est devenue l’un des principaux instruments de mesure de l’influence des pays, à tel point que parfois les deux notions se confondent.
En observant les résultats fournis par l’étude de Brand Finance, on peut conclure que les pays africains sont plus influents que dans un passé récent. En 2021, le premier pays africain, l’Egypte, était classé 34e. Dans le classement de 2020, la première nation africaine, l’Afrique du Sud, était 36e. Visiblement, les pays africains gagnent en influence. Les 4 pays aux soft power les plus influents du continent ont progressé ces trois dernières années, même si jusque-là, aucune nation africaine n’a intégré le top 20 mondial.
Selon plusieurs analystes, le retour de l’Egypte sur le devant de la scène est normal lorsqu’on considère qu’avant le printemps arabe, le pays était déjà l’un des plus influents du continent. Du côté de l’Afrique du Sud, la progression est due « en particulier aux secteurs des médias et de la communication, de l’éducation et des sciences, ainsi que celui des affaires ».