Le président de la République Abdelmadjid Tebboune, célèbre aujourd’hui, le troisième anniversaire de son accession au pouvoir. Un événement marqué par la perte de deux soutiens politiques de taille, qui ont joué un rôle important en sa faveur lors des élections présidentielles du 12 décembre 2019.
Leurs rôles consistaient à animer les meetings populaires, à faire campagne pour Tebboune sur les réseaux sociaux et surtout à mobiliser les électeurs le jour des élections. Ces deux franges de la société se sentent délaissées et ne cachent plus leur déception. Il s’agit des anciens militaires encadrés au sein de la Coordination nationale des militaires à la retraite, les blessés, les radiés et les ayants droits et aussi des partisans courant ‘’Salafiste’’ proche du Cheikh Ferkous.
Les anciens militaires annoncent la rupture avec la présidence
Les anciens militaires regroupés au sein de la coordination se préparent à une action de protestation de taille dans les rues d’Alger. Ils ont fixé la date du 24 décembre pour leur action. Ils affirment dans un communiqué, que les promesses données par la présidence de la République de répondre à toutes leurs revendications et de fermer définitivement ce dossier n’ont pas été tenues. Du coup, ils ont décidé de rependre le chemin de la protestation pour faire entendre leur voix. Ils estiment que leur soutien au président de la République lors des élections du 12 décembre 2019, n’a pas apporté les résultats attendus.
L’un des leaders du ce mouvement est allé jusqu’à faire une vidéo, pour rappeler les engagements de son organisation pour le président de la République. Un engagement qui reste, selon lui, sans récompense. L’organisation, rappelons-le, a crée en 2019, des comités du soutien à la candidature d’Abdelmadjid Tebboune dans tout le territoire national. Certains membres de la coordination qualifient ‘’ouvertement’’’ ce soutien d’’ erreurs à ne pas commettre’’.
Les Salafistes mécontents des choix de Tebboune
Les Salafistes, adeptes du Cheikh Ferkous, prennent aussi leurs distances du président de la République. Leur espoir qu’Abdelmadjid Tebboune change le fonctionnement du ministère des Affaires religieuses se sont évaporés avec le temps.
A la veille des élections du 12 décembre 2019, Cheikh Ferkous a publié un Fatwa appelant ses partisans à voter et à ne pas répondre aux appels du boycott. Sans donner de consignes de vote précises, ses partisans, qui se comptent par dizaines de milliers, ont compris le message en votant massivement pour le candidat Abdelmadjid Tebboune.
C’est la première fois en Algérie que les Salafistes, non partisans, votent. Au départ, ils croyaient que le président allait prendre ses distances des ‘’Zaouaya’’. Ils attendaient également à ce que leur vision de l’Islam sois adoptée par l’Etat. Des espoirs sans lendemain, puisque le pouvoir a réaffirmé avec la désignation d’un cheikh de Zaouya à tête de la Grande Mosquée d’Alger sa détermination à continuer à s’appuyer sur le soufisme. Un choix qui a fait mal aux salafistes.
Après cette désignation, les autorités ont demandé à Cheikh Ferkous d’arrêter ses conférences débats qu’il animait chaque matin, à Kouba. Un coup dur que les salafistes n’ont pas pu gober cette interdiction.