L’Algérie a exporté en 2021 pour seulement 100 millions de dollars de produits agricoles. Les dattes en raflent la part du lion avec 72 millions de dollars. Arrivent ensuite le caroube et de ses dérivés avec 20 millions de dollars. C’est ce qu’a fait savoir ce mardi Ali Bey Nasri, président de l’Association nationale des exportateurs algériens (ANEXAL) sur les ondes de la Chaîne III.
L’expert en commerce international a estimé que seul l’encouragement de l’entreprenariat des jeunes diplômés en agronomie à investir dans le secteur de l’agriculture et l’injection de cette force dans le secteur qui est sous-qualifié, pourra améliorer les choses.
En outre, Ali Bey Nasri a appelé les ministères concernés à trouver des solutions pour donner aux ingénieurs agronomes des terres en concession avec des crédits à long terme.
Produire plus pour exporter plus
Pour pouvoir conquérir davantage de marchés à l’international, l’expert a recommande « d’augmenter les volumes de production agricole et d’aller vers l’agriculture intensive car l’exportation nécessite d’atteindre une taille critique. Il propose de mettre à disposition des investisseurs nationaux et étrangers de nouvelles surfaces agricoles qui seront dédiées à l’exportation.
Selon Ali Bey Nasri, certains produits, tels que les artichauts violets de Relizane, la carotte muscadine de Boussaâda ou encore les agrumes de la Mitidja, sont à valoriser. Le ministère de l’Agriculture a identifié nombre de produits du terroir dont il faut développer l’exportation. « Mais pour cela, il faut respecter les itinéraires techniques et les normes de production que l’Algérie ne maitrise pas suffisamment », a insisté l’expert.
Où sont passés les diplômés en agronomie ?
L’invité de la rédaction de la Chaîne III a indiqué que « le profil de l’agriculteur algérien montre que la moyenne d’âge se situe entre 60 et 80 ans. Or, en parallèle, les grandes écoles d’agriculture froment des ingénieurs par centaines. »
« Rien que pour l’Ecole nationale supérieure d’agronomie, 300 ingénieurs agronomes sortent chaque année, mais ils ne sont pas orientés là où ils le devraient, notamment vers le travail de la terre », a-t-il déploré.