L’importation de bovins ne se limitera pas au seul mois de Ramadhan. « Elle se poursuivra après l’Aïd El Fitr », a fait savoir dimanche, le Directeur général d’Alviar, Lamine Derradji qui était l’invité de la rédaction de la Chaine II de la Radio nationale.
La décision de continuer d’importer des têtes de bovins destinés à l’abattoir vise deux objectifs: la stabilisation des prix de la viande rouge et la préservation de certaines races du cheptel algérien menacé de disparition. Autrement dit, orienter la consommation vers la viande importée pour permettre au cheptel local de se développer.
L’Algérie souffre d’un manque criard d’une stratégie nationale pouvant lui permettre d’avoir une visibilité claire dans la filière de la viande rouge afin de satisfaire la demande nationale marquée par un déficit de 10 millions de têtes, a fait remarquer Lamine Derradji.
Pour pallier à ce déficit, l’invité de la radio nationale évoque la nécessité de la mise en place d’une réelle stratégie nationale pour le développement de la filière, handicapée par plusieurs facteurs à l’origine de la cherté de cet aliment vital.
«Pour satisfaire le besoin national en viande, il faut avoir une stratégie pour relancer la filière », insiste-t-il, déplorant le fait que le recensement du cheptel national n’ait pas été fait depuis 2020.
Concernant l’impact de l’importation sur les prix de la viande au niveau local, le responsable d’Alviar rappelle que l’opération Ramadhan 2023 a débuté le 19 mars. « C’est pour cela qu’on n’a pas senti l’impact de cette viande », explique-t-il, précisant toutefois que la commercialisation de cette viande a eu son impact sur les prix de la viande locale vendue à 2500 DA/Kg et qui est cédée dernièrement entre 1750 Da/kg et 1850 Da/kg.