Oran le 25-10-2018
Le Bureau d’Oran de la LADDH suit avec attention les événements qui ont conduit à la convocation par téléphone des quatre journalistes Adlan MELLAH, Abdou SEMMAR, Merouane BOUDIAB Aboubakeur MECHMACH suivi par la garde à vue sauf pour Mr Aboubekeur MECHMACH qui a été libéré.
Les quatre journalistes feront l’objet d’une présentation devant le procureur de la république le jeudi 25-10-2018 avec un cinquième journaliste Mr Oussama KOBBI qui a lui aussi fait l’objet d’une convocation par la gendarmerie.
Les avocats n’ayant pu rencontrer les journalistes, le bureau d’Oran n’a pu avoir que quelques brides d’information. Quelque soit la raison il s’avère que la procédure règlementaire n’a pas été appliquée, en plus du fait que cela vient juste après deux événements. Le premier étant la lettre qui émanerait du président de la république, à l’occasion de la fête nationale de la presse, dans laquelle il est demandé aux journalistes de faire leur travail et ce sous la protection d’Allah, de l’Etat et de la loi et le deuxième étant le rassemblement de soutien, qui s’est tenu le 22 Octobre 2018 au sein de la Maison de la presse d’Alger, au journaliste Said CHITOUR en prison depuis plus de 16 mois.
Doit on comprendre cela comme une réponse à la dite lettre et ce dans le but de prouver que le pouvoir de décision n’est pas la ou la constitution l’énonce c’est-à-dire la présidence de la république ou est ce une offensive planifiée au vu des derniers bouleversements au sein des institutions afin de contraindre le monde de la presse et particulièrement la presse électronique à plus d’auto censure donc à plus de complaisance.
Le Bureau d’Oran de la LADDH dénonce ces arrestations, elle suit avec attention cette affaire car la présence et l’activité de journalistes libres est un indice de la bonne santé de la presse ainsi que du respect de beaucoup de droits.