Le verdict prononcé ce dimanche 2 avril, par la juge du tribunal de Sidi M’Hamed à Alger, contre le journaliste Ihsane El Kadi, condamné à 5 ans de prison, dont 3 ans ferme, a provoqué une onde de choc au sein de l’opinion. Premier parti à réagir, le Rassemblement pour la Culture et la Démocratie (RCD) condamne ce qu’il qualifie « d’acharnement judiciaire ».
Dans un communiqué rendu public, sitôt le le verdict tombé, le RCD dénonce et condamne l »acharnement judiciaire » contre un journaliste et un média-citoyen et renouvelle « tout son soutien à Ihsane El Kadi et toutes les voix libres de notre pays ».
« Devant cette répression assumée et revendiquée par les plus hautes autorités du pays, la dénonciation doit être unanime. Le silence dans ce cas vaut caution et abdication des acteurs civils et politiques. Ihsane El kadi étant condamné avant même d’être jugé », estime le RCD.
Tout en rappelant l' »interpellation arbitraire » de Ihsane El Kadi et « la mise sous scellés de l’espace média », le parti de Athmane Mazouz soutient que « la machine judiciaire de « l’Algérie nouvelle » garde le cap de son projet funeste de l’étouffement de toutes les voix libres et discordantes ».
Poursuivi sur la base des articles 95 et 95bis du code pénal, Ihsane El Kadi a été condamné à une peine de 5 ans de prison, dont 3 ferme, assortie d’une amende de 700000 Da. Le tribunal a également prononcé la dissolution de l’agence Interface Médias, éditrice de Radio M et Maghreb Emergent et la confiscation des biens saisis ainsi qu’une amende de 10 millions de Da. Il demande aussi un dédommagement de 100 millions de centimes, réclamé par l’Autorité de régulation de l’audiovisuel (ARAV).