La conférence nationale de la société civile qui s’est tenue, aujourd’hui au siège national du syndicat autonome, CNAPEST, à Alger a abordé des thématiques tournant autour des propositions principales citées dans la feuille de route pour la sortie de crise politique adoptée par la conférence nationale des dynamiques de la société civile.
Une transition politique de 6 mois suivie de 3 mois consacrés à l’organisation des élections présidentielles, une personnalité de consensus national ou encore un gouvernement de technocrates pour gérer les affaires du pays, sont les principaux sujets qu’ont dominé les discussions entre les représentants des dynamiques de la société civile, qui a vu une présence plus importante que celle des rencontres précédentes.
« La réussite de ce processus politique nécessite un climat favorable aux pratiques de la politique, des droits civiques et des droits de l’homme, mais aussi rétablir la confiance au sein de la société », indiquent les modérateurs de la conférence lors de son ouverture.
A propos de l’appel au dialogue par le pouvoir actuel, à sa tête le chef de l’Etat par intérim, les représentants des dynamiques de la société civile ont insisté sur la présence « des conditions du dialogue et que ce dernier ne soit pas imposé ni dirigé vers un seul sens ».
Au même propos, les participants ont préconisé aussi l’élargissement du dialogue aux « acteurs de la classe politique, de la société civile, des personnalités nationales et des activistes du soulèvement, portant sur la situation politique, économique et sociale du pays et les moyens de sortie de crise ».
Le texte issu de cette conférence a été adopté à l’unanimité par les membres des dynamiques de la société, qui clôturé cette conférence à 20h00.
Libertés individuelles et collectives
A cette occasion, les différentes parties prenantes à la conférence ont lancé un appel à la « libération immédiate des détenus politique et d’opinion, à leur tête le jeune Hadj Ghermoul ».
Les points négatifs de la conférence
Malgré une entente, presque générale sur les fondamentaux de la feuille de route, la conférence n’a pas été épargnée par les échange vigoureux entre nationalistes, démocrates et féministes, qui a insisté à maintes reprises sur la nécessité d’une parité homme femmes et le respect de leurs droits.
On a constaté aussi durant la journée des coupures de parole de la part des arabophones envers leurs collègues francophones. Ils ont insisté sur l’exclusivité de l’utilisation de la langue arabe lors de la prise de parole.
Les associations « arrivistes », qui n’ont pas eu l’occasion de participer à l’adoption de la feuille de route, ont à leurs tour essayer de faire sortir la conférence de son contexte, ce qui a rendu la modération de la conférence difficile.
La salle d’une quarantaine de mètres carré a reçu près de 140 personnes, sans compter les nombreux médias nationaux et internationaux qui ont couverts cette conférence.
Selon le coordinateur de la confédération des syndicats algériens (CSA), Sadek Dziri, des représentants de la société civile ont introduit une demande auprès de la SAFEX pour occuper la salle des conférence Eldjazair, mais ladite direction n’a pas répondu à la demande jusqu’à samedi matin à 9h (le jour de la conférence) ».