La réforme se conçoit chez les réformateurs, sans et avant l’arrivée à aucune charge officielle dans un système vicié, et se met en met en place à marche forcée quand les choses vont mal, et pas dans les officines à l’origine de l’échec, et qui pensent pérennité de privilège, et non pérennité du pays.
La réforme luthérienne en Allemagne, et la renaissance italienne, ont mis moins de temps à s’imposer, que les réformettes algériennes de l’économie et de l’état.
Confier des reformes aux purs produits du statu quo ante, revient à confier la moralisation de l’église catholique à la famille Borgia.
Une reforme sérieuse dans n’importe quel domaine obéit aux conditions suivantes :
1- la mise hors circuit des concepteurs de la situation à reformer ;
2- l’existence d’une idée précise de la situation à réformer et des réformes à effectuer, dans l’esprit de la partie réformatrice, bien avant qu’elle ne se présente en tant que telle ;
3- au maximum un an, pour réactualiser les données de terrain ;
4- au maximum une semaine pour mettre en place de nouvelles équipes, préalablement sélectionnées durant l’année d’étude de terrain pour la réactualisation des données et pas des plans de base ;
5- au maximum six mois, pour finaliser toutes les reformes et matérialiser le nouveau système.
Dans la situation algérienne, une division par deux de ces délais va bientôt s’imposer d’elle- même.
Mais discuter de reforme avec des personnages, qui sont la représentation humaine de la contre réforme, est une aberration.
Et la preuve, cela fait 30 ans, qu’ils parlent de réformes dans tous les domaines, et je défie quiconque de me donner un secteur où ils ont avancé d’un pouce, en dehors du fameux concept local, d’ « avancer llarière », de nos receveurs de bus d’antan.
Le peu de secteurs où ils ont œuvré à un changement ont été plus sinistrés qu’à leur état d’il y a trente ans : l’université, la santé, la justice et la finance, étant des exemples édifiants, de ce qu’ils appellent des réformes.
Je ne vois de ce fait, strictement rien à débattre, avec des parties qui dans n’importe quel pays normal seraient redevables de leurs nuisances à la nation et qui, chez nous, ont squatté le champ de la décision pour que tout change vers le pire, qui est manifestement eux, et leurs intérêts.
La réforme se conçoit chez les réformateurs, sans et avant l’arrivée à aucune charge officielle dans un système vicié, et se met en met en place à marche forcée quand les choses vont mal, et pas dans les officines à l’origine de l’échec, et qui pensent pérennité de privilège, et non pérennité du pays.
Que manifestement elles ne conçoivent pas existant sans elles, et préfèrent même voir disparaître avant elles.
Quand dans un pays, un individu ou un groupe en arrivent à penser qu’ils sont la finalité existentielle du pays, et la raison même d’exister d’un état, le choix est simple entre eux ou le pays, mais jamais les deux antithèses dans la même équation.
Et si d’aventure ils arrivent à gagner, c’est qu’effectivement, ils ont raison et qu’ils sont au- dessus de l’état et du pays, non pas parce qu’ils volent haut, mais parce que le pays et ses habitants sont encore plus bas.