Le conflit diplomatique entre l’Algérie et l’Espagne s’intensifie et prend une dimension européenne. Cela s’ajoute également à la classe politique et gouvernementale espagnoles qui ont réagit ce jeudi à la décision de l’Algérie de suspendre le traité d’amitié et de bon voisinage avec Madrid.
En effet, ce jeudi après-midi c’est le tour de l’Union européenne à réagir au conflit. Le département de Josep Borrell, a appelé les autorités algériennes à « revenir sur leur décision » de suspendre le traité de coopération avec l’Espagne, rapporte l’agence AFP.
A cet effet, l’UE a jugé « extrêmement préoccupante » la situation ainsi créée par un « partenaire important » pour la stabilité régionale. « La décision de l’Algérie est extrêmement préoccupante », a estimé Nabila Massrali, la porte-parole du chef de la diplomatie européenne Josep Borrell. ( AFP)
A noter, ce matin, lors d’une rencontre avec la presse, le ministre des Affaires étrangères, de l’Union européenne et de la Coopération, José Manuel Albares, a déclaré que l’Espagne « apportera une réponse nationale et européenne et analyse la portée pratique et les implications, tant au niveau national qu’au niveau européen ».
Pour rappel, l’Association des banques et établissements financiers (Abef) a annoncé, mercredi soir, le gel des domiciliations bancaires des opérations de commerce extérieur (importation et exportation) de produits de et vers l’Espagne et à partir de ce jeudi 9 juin.