Le ministère tunisien de l’Energie, des mines, et de la transition énergétique a réagi aux informations relayées par les médias et les réseaux sociaux selon laquelle, l’Algérie arrêtera d’approvisionner la Tunisie en gaz naturel, en affirment qu’il s’agit d’une rumeur.
Dans un communiqué publié lundi, le ministère tunisien a tenu à préciser qu’il n’y avait aucun problème dans l’approvisionnement du pays en gaz algérien selon les accords conclus entre les deux pays.
« Les informations circulant à propos d’un éventuel arrêt de l’injection du gaz algérien en Tunisie n’ont aucun fondement », assure le ministère.
Le communiqué du ministère a rappelé dans ce sens que la Tunisie avait demandé à l’Algérie au cours du mois de juin d’augmenter la quantité de gaz injectée pour compenser la diminution de la production locale due à la crise du Kamour d’un côté et la régression de la production du champ de « Miskar » de l’autre.
Plus tôt dans la journée, Le P-DG de la Société tunisienne de l’électricité et du gaz (STEG), Mohamed Amar, avait indiqué sur la radio tunisienne Shams FM, qu’il n’y avait aucune sanction de la part de la société algérienne Sonatrach et la société tunisienne de l’électricité, pour faute de payement.
Il a affirmé à ce propos que « la STEG continue d’être approvisionnée par la compagnie pétrolière algérienne d’une manière normale, malgré un léger retard dans le paiement des factures ». Il a assuré, sur ce point, que la facture du mois de juin est en cours de payement par son entreprise.
La Société tunisienne de l’électricité en souffrance financière
La Société tunisienne de l’électricité et du gaz (STEG), souffre depuis quelques années de déficit budgétaire. Elle a dû aller sur le marché bancaire pour y récolter les devises nécessaires à ses achats d’électricité et de gaz de l’étranger dont la facture s’élève à plus de 4.300 MDT par an.
Cette situation difficile de la STEG s’explique notamment par les créances de ses clients, qui ont atteint les 16 milliards de dinars, soit 764 millions de dollars, au 31 mai 2020. Le débit en question concerne les ménages et les petites entreprises (47,3 %) ; les établissements publics (19,9 %) ; les administrations publiques ( 17,8 %). La principale raison du déséquilibre financier de la société imputable au prix de vente de l’électricité, qui est inférieur de 25 % par rapport à son coût de production.
Il n’en reste pas moins que l’impact de ces créances non recouvrées, se transforme en factures impayées de la STEG, vis-à-vis de son principal fournisseur de gaz, la Sonatrach,