Le chef du parti du Rassemblement pour la culture et la démocratie RCD, Othman Mazouz, a déclaré avoir réagit par écrit concernant les réserves émises par le ministère de l’Intérieur le 7 décembre, suite à sa demande d’autorisation pour tenir la conférence extraordinaire du parti.
La lettre a été déposée par le secrétaire national chargé de l’Économie, Abdelkader Groucene, sans que le parti, opposant au Pouvoir, n’ait divulgué ni le contenu des réserves du ministère de l’Intérieur ni l’objet de la riposte.
La semaine dernière, Othman Mazouz avait rencontré le représentant du Haut-Commissariat aux droits de l’homme et directeur du bureau régional pour l’Afrique du Nord et le Moyen-Orient, Mohamed Ensour, qui s’était rendu en Algérie dans le cadre d’une mission d’enquête sur la situation concernant les plaintes pour violations devant la Commission Conseil des droits.
Lors de la récente de l’Assemblée nationale du RCD, Othmane Mazouz avait déclaré que son parti et ses militants « ne serviront jamais de prétexte à une façade démocratique de Pouvoir », en référence à l’attachement de son parti à l’option d’une opposition désespérée et radicale à l’autorité actuelle.
Othmane Mazouz a souligné que le rassemblement des militants du parti, suite à l’interdiction de tenir le meeting au sein du Club du Moujahid, traduit une résistance politique à un système qui veut faire ratifier une feuille de route par tous, alors que les Algériens la rejettent », a-t-il dit.
Le chef du RCD a envoyé un message aux autorités, en précisant : « S’ils veulent nous pousser à la clandestinité parce que nos militants sont déterminés à continuer la lutte, qu’ils reprennent leur accréditation car le parti ne servira jamais de prétexte à leur fausse démocratie.
Depuis plus de deux ans, le RCD, fait l’objet d’une campagne de questionnements, de procès et d’avertissements administratifs concernant l’activité du parti, notamment son implication dans le mouvement populaire et son boycott des élections législatives et locales.