Le Conseil de sécurité des Nations Unies a tenu, mercredi, sa première réunion depuis la décision de la Cour de justice internationale (CIJ) sur le génocide commis par l’occupant israélien à Gaza.
Cette réunion urgente a été convoquée par l’Algérie, membre non permanent au Conseil de sécurité, pour exiger l’application des mesures émises par la CIJ contre l’occupant israélien dans le cadre de la plainte déposée par l’Afrique du Sud contre Israël pour génocide.
Par la voix de son représentant auprès de l’ONU à New York, Ammar Bendjama, l’Algérie a réitéré son appel à un cessez-le-feu « immédiat » à Gaza. Il a appelé le Conseil de sécurité à prendre, immédiatement et sans délai, toutes les « mesures nécessaires pour faire entendre la voix de la justice et garantir l’application des décisions de la CIJ ».
Pour le représentant de l’Algérie, « les mesures conservatoires décidées par la CIJ ne sauraient être mises en œuvre que par un cessez-le-feu ». Il a ajouté que « toute personne qui s’y opposerait devrait se remettre en cause et interpeller sa conscience et son humanité ».
Ammar Bendjama a également plaidé pour des mesures « immédiates » et « efficaces » pour fournir l’aide humanitaire à la population de Gaza : « Ce tribunal a statué que l’occupant israélien, doit immédiatement veiller à ce que ses forces ne commettent aucun meurtre contre les Palestiniens. Il doit prendre des mesures immédiates et efficaces pour garantir la fourniture des services de base et de l’aide humanitaire dont les Palestiniens ont besoin dans la bande de Gaza », a-t-il déclaré.
Plus de 26 000 morts depuis le 7 octobre
Depuis le 7 octobre, le Conseil de sécurité de l’ONU n’est pas parvenu à un cessez-le-feu en raison, notamment, du veto américain, russe et chinois. Sur le terrain, le bilan des morts à Gaza ne cesse de s’alourdir. Plus de 26 000 personnes ont perdu la vie sous les bombes de l’armée israélienne. Au moins 150 personnes ont été tuées ces dernières 24 heures et 313 autres ont été blessées, selon le ministère de la Santé palestinien.
Les femmes et les enfants sont les premières victimes de cette guerre, représentant 70%. Selon l’UNICEF, plus de 5 350 enfants et au moins 3 250 femmes seraient décédées. Près de 65 087 personnes auraient été blessées, dont 10 787 enfants. Des milliers d’autres sont portés disparus.