La compagne électorale pour le prochain référendum sur la révision constitutionnelle à commencé le mercredi 7 octobre 2020. L’Etat et ses collectivités locales déploient de gros moyens pour inciter les algériens à aller voter le 1er novembre.
Dans ce sillage, certaines parties censées rester à l’écart et se tenir au droit de réserve ou de neutralité qui leurs incombent, et prennent position en faveur du « OUI », pour lequel elles font campagne, sans aucun scrupule.
C’est l’exemple de la section UGTA (Union générale des travailleurs algériens) de l’Algérienne des eaux d’Alger. En effet, dans un communiqué adressé à l’ensemble du personnel de l’entreprise publique ADE (Algérienne des Eaux), le secrétariat général de l’UGTA avec à sa tête Salim Labatcha, qui sans y passer par quatre chemins, donne une de vote en faveur du « OUI ».
Au-delà d’une invitation à une participation massive lors de la prochaine échéance électorale prévue le 1er novembre, le communiqué invite les travailleurs de l’ADE à sensibiliser leur entourage afin qu’il fasse de même.
Selon l’arrêté du 28 septembre 2020, rendu publique par l’Autorité nationale indépendante des élections (ANIE), et dans son article 3, qui stipule : « La parties citées ci-après sont appelées à animer la campagne électorale relative à la consultation référendaire sur le projet de révision de la Constitution : le secteur gouvernemental, les partis politiques, les associations nationales et les personnalités politiques ».
L’on déduit aisément donc que l’UGTA, ne devrait pas avoir matière à s’immiscer dans le cours d’un quelconque scrutin électoral, notamment lorsqu’il s’agit de faire campagne ou donner des consignes de vote.
Des pratiques dans les quelles le syndicat se fourvoie depuis longtemps déjà, notamment sous l’ère Abdelmadjid Sidi Said, au grand dam de tous ceux qui croient au changement positif au sein de cette institution.