La Tunisie compte mettre en place rapidement un plan solaire pour réduire la part de l’énergie provenant des centrales à gaz, et affirmé son intention de diminuer vers 2030 41% de son intensité carbone.
A la COP21 qui se tient au Bourget, dans la banlieue parisienne, la Tunisie compte participer à l’effort international de lutte contre le réchauffement climatique. Son programme porte sur la diminution de son intensité carbone de 41% d’ici à 2030. ‘’La Tunisie se propose de réduire ses émissions de gaz à effet de serre dans tous les secteurs (énergie, procédés industriels, agriculture, forêt et autres utilisations des terres, déchets…) de manière à baisser son intensité carbone de 41% en 2030 par rapport à l’année de base 2010’’, indique le rapport tunisien remis à la COP21. Le calcul de l’intensité carbone est le rapport entre le total des émissions de gaz à effet de serre et le PIB. Ainsi, la mise en place du Plan Solaire Tunisien permettra de diminuer la part des centrales à gaz, qui représentaient 95% de l’électricité nationale produite en 2014.
Tour de table de 1,9 milliard de dollars
Les autorités Tunisiennes se sont engagées à développer un ‘’mix’’ énergétique constitué de solaire thermodynamique, éolien, photovoltaïque pour produire% de la production électrique en 2020 et 30% en 2030. Pour cet objectif, 523 millions de dollars devront être octroyés pour donner plus de pouvoir aux collectivités, mais aussi pour construire des infrastructures plus modernes, alors que pour le volet adaptation aux changements climatiques, il faut que les autorités tunisiennes trouvent 1,9 milliard de dollars. Selon le ministère de l’Environnement et du développement durable, si rien n’est fait d’ici là, une hausse de 2,1° de la température est à craindre d’ici à 2050. Pays de grand stress hydrique, la Tunisie exploite le gaz naturel, importé d’Algérie, pour alimenter ses centrales électriques. Le gaz représente 51% de sa consommation énergétique. La nouvelle Constitution tunisienne, adoptée en 2014, accorde une grande importance à la problématique du réchauffement climatique.