Une Alliance solaire internationale, composée de 121 pays dont l’Algérie, a été mise sur pied en marge du sommet mondial sur le climat (COP21), à Paris.
La cérémonie de lancement officiel s’est déroulée sous la présidence du chef d’Etat français, François Hollande, et du Premier ministre indien, Narenda Modi, initiateur du projet, en présence du secrétaire général des Nations unies, Ban Ki-moon, du ministre français des Affaires étrangères, Laurent Fabius, et de la ministre de l’Ecologie, du Développement durable et de l’Energie, Ségolène Royal. L’initiative de l’Inde s’inscrit dans le cadre de la réclamation de Narenda Modi pour une «justice climatique» visant à donner, à la majorité de la population de la planète, l’accès à l’énergie solaire. Cette alliance, dont 51 pays africains sont membres, aura à fédérer les efforts des pays en développement, riches en ressource solaire, pour attirer les investissements et les technologies dans ce secteur et développer les usages de l’énergie solaire. Elle permettra une coopération entre les pays industrialisés, notamment les Etats-Unis, le Japon, la France, la Grande-Bretagne et les Pays-Bas, membres également, qui disposent de technologies et de financements et les pays en développement asiatiques, africains et latino-américains, possédant un potentiel solaire, en raison de situation géographique entre les Tropiques du Cancer et du Capricorne.
Les pays »solaires » mis à contribution
Un document, remis à la presse par la délégation indienne, mentionne que l’alliance ambitionne de mettre en oeuvre une plateforme de coopération, à travers les pays riches en ressource solaire, qui demeure la plus abondante des énergies renouvelables dans les pays du Sud, mais que les technologies et les financements y sont encore insuffisants. Dans son allocution, le président français a promis le soutien des pays industrialisés membres de cette alliance en matière de financements et de transferts technologiques. En vue d’atteindre cet objectif, le projet préconise la promotion de l’investissement dans les technologies solaires, dans le cadre d’un partenariat entre les membres de cette entité et la coopération de ces pays avec les organisations internationales. Les membres de cette alliance, qui regroupe seulement 3 pays du Golfe (Arabie saoudite, Emirates arabes unis et Sultanat d’Oman), doivent privilégier, sur le plan financier, des mécanismes dans l’objectif de réduire les coûts.
Financements »low cost »
En plus des budgets alloués par les pays membres, ces financements « low cost » doivent aussi émaner des relations de coopération bilatérales et multilatérales. Pour ce qui la concerne, l’Inde s’engage, sur une période de 2016 à 2020, à soutenir financièrement le projet, en matière d’infrastructures, pour une enveloppe de plus 80 millions de dollars US. Pour rappel, l’Algérie, le plus grand pays d’Afrique, de la Méditerranée et du monde arabe, de par sa superficie, dispose de l’un des gisements solaires les plus élevés au monde à plus de 5 milliards Gwh/an. La moyenne annuelle d’ensoleillement de tout le territoire est estimée à plus de 2500 heures et dépasserait les 3600 heures dans certaines parties du territoire.