Après Dhar saadane, le Maroc aura un autre complexe de production d'énergie éolienne à Tanger - Maghreb Emergent

Après Dhar saadane, le Maroc aura un autre complexe de production d’énergie éolienne à Tanger

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Le tour de table a été bouclé entre la banque marocaine de commerce extérieur et la Berd (Banque européenne pour la reconstruction et le développement), qui ont annoncé un investissement de 126 millions d’euros (un peu plus de 1,34 milliard de DH) pour la réalisation du projet de parc éolien Khalladi, aux environs de Tanger.

 

Ce parc disposera d’une capacité de 120 MW et constitue le premier projet du genre financé par la Berd au Maroc. L’investissement, supporté à parts égales par les deux institutions financières, devra inclure la construction, l’opération et la maintenance des installations. A terme, Khalladi permettra de réduire l’émission de gaz carbonique de 200.000 tonnes par an, selon la fiche technique du projet, qui doit permettre au Maroc d’atteindre les 2.000 MW d’énergie éolienne à l’horizon 2020, indique Acwa Power, le groupe saoudien qui a remporté la réalisation des parcs solaires Noor 2 et Noor 3 à Ouarzazate. Le complexe Khalladi pourra vendre directement de l’énergie électrique à travers le réseau électrique national marocain, car selon Acwa Power, 85% de l’énergie produite sera vendue à trois gros clients industriels. Le reste sera vendu sius différentes formules, dont des contrats court terme. Techniquement, le complexe Khalladi sera constitué de 40 éoliennes développant une puissance totale de 120 MW, soit l’équivalent de la consommation d’une petite ville. Il sera développé par le groupe danois Vestas en tant qu’équipementier pour les turbines. Le complexe Khalladi sera implanté à Jbel Soundouk, sur les hauteurs de Tanger.

Il y avait déjà Dhar Saadane

Le Maroc a déjà réalisé un autre grand projet de production d’énergie électrique à partir de l’éolien, à travers le projet de Dhar Saadane. Situé près de la ville de Tanger, sur le détroit de Gibraltar, est le plus grand parc éolien d’Afrique. Avec une capacité de production de 140 MW, il a nécessité un investissement mixte global de 2,75 milliards de DH. Il a été financé en partie par la Banque européenne d’investissement (BEI), l’ICO, un organisme public espagnol de crédit, et l’agence de coopération internationale allemande KFW. Le Maroc, pauvre en gisements d’hydrocarbures, veut contourner cet obstacle géologique, et, surtout, alléger le fardeau de ses dépenses d’énergie, qui grèvent lourdement son budget, en produisant le complément de sa consommation énergétique à partir de l’énergie éolienne. La région du détroit, près de Tanger, est riche de cette «matière», les vents qui labourent à longueur d’année cette parie du Maroc, entre l’Atlantique et la Méditerranée. Le programme marocain intégré d’énergie éolienne prévoit, avec un investissement total de 31,5 milliards de DH, soit quelque 3,5 milliards de dollars, la construction de cinq nouveaux parcs éoliens à l’orée de l’an 2020.

 

 

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