L’ancien ministre de l’Energie, Chekib Khelil, en fuite aux Etat Unies depuis 2019, est poursuivi dans sept affaires de corruption instruites par la Cour suprême et transférées récemment au pôle pénal financier près le tribunal de Sidi M’hamed, à Alger, indique le quotidien El Watan dans son édition de ce mardi 19 janvier.
Chakib Khelil est poursuivi dans le cadre de six (06) affaires de corruption et octroi de privilèges et une affaire liée au gros dossier appelé « Sonatrach 1 » ouvert en 2013.
Poursuivi seul dans les trois affaires de corruption, il est cependant mis en examen avec plusieurs personnalités, dont les ex-ministres des Travaux publics, Amar Ghoul, des Affaires étrangères, Mohamed Bedjaoui, l’ancien PDG de Sonatrach, Mohamed Meziane, Farid Bedjaoui », dans les trois autres dossiers, précise El Watan.
L’instruction a été introduite et transférée par la Cour suprême, « à la suite de l’amendement de l’article 573 du code de procédure pénale relatif au privilège de juridiction accordé aux ministres, au pôle pénal financier près le tribunal de Sidi M’Hamed, à Alger », souligne la même source.
Khelil est l’accusé principal accusé dans deux gros dossiers, notamment celui de « la société émiratie Petrofac, qui avait obtenu, dans des conditions douteuses, un contrat de réalisation du GNL à Arzew, sur «instructions» de l’ex-ministre de l’Energie », proche de Mustapha Hanifi et de Farid Bedjaoui.
Le second concerne le « marché de réalisation pétrolière à Gassi Touil, octroyé au groupe SLC-Lavalin », dans lequel sont cités « Mohamed Meziane, ex-PDG de Sonatrach, et deux de ses anciens vice-présidents, Abdelhafid Feghouli et Abbes Boumedienne ».
Pour rappel, l’affaire de corruption dans le dossier « Sonatrach et la compagnie italienne Saipem » avait refait surface en juin 2020 au tribunal de Milan en Italie, après que la juridiction ait fait appel de la décision d’acquittement du groupe énergétique italien Saipem.