Poursuivi dans le cadre d’une enquête sur la corruption, l’ex ministre délégué auprès du Premier Ministère, chargé des micro-entreprises, Nassim Diafat a été placé dans la nuit de jeudi en mandat de dépôt.
Dans cette affaire où près d’une quarantaine de personnes est poursuivie, le juge d’instruction de la deuxième chambre du pôle économique et financier du tribunal de Sidi M’Hamed a également placé en mandat de dépôt 5 autres personnes dont le directeur général de l’Algérienne de réalisation d’équipements et d’infrastructures métalliques (ALRIM). Des proches du ministre, dont son épouse, son frère et son épouse, ont été placés, quant à eux, sous contrôle judiciaire et frappés d’ISTN.
Désigné ministre en janvier 2020, dans le Gouvernement d’Abdelaziz Djerrad, puis reconduit dans le Gouvernement de Aimene Benabderrahmane, jusqu’à septembre 2022, Nassim Diafat, fondateur et président de SPA Numidia Telecom, membre fondateur de la Fédération nationale des jeunes entrepreneurs, est poursuivi pour les chefs d’inculpation « d’abus de fonction » et « dilapidation de derniers publics ». Il lui est reproché notamment d’avoir usé de son influence pour obtenir des marchés à ses proches dans l’affaire « Imetal », du nom du groupe sidérurgique sur lequel les services de sécurité enquêtent depuis quelques mois.
Nassim Diafat est le second ministre sous l’ère Tebboune à se retrouver derrière les barreaux.
En janvier dernier, la Cour d’Alger avait condamné l’ex ministre des ressources en eau, (de janvier 2020 à février 2021), Arezki Berraki à dix ans de prison ferme.
Il était poursuivi, avec d’autres responsables, en sa qualité d’ancien directeur général de l’ANBT, pour les chefs d’accusations de dilapidation de deniers publics, abus de fonction et octroi d’indus avantages.