A l’heure des bilans et alors que l’année 2020 tire à sa fin, la Cnas exhorte les patrons à se rapprocher de ses guichets afin de s’affranchir de leurs cotisations impayées. Cet appel intervient à la faveur des dispositions, désormais, édictées par le décret présidentiel 12-21 promulgué le 25 aout dernier.
Ce texte prévoit l’annulation de toutes poursuites et la suppression totale des pénalités de retard et autres majorations, à la condition sinéquanone que les chefs d’entreprises se rapprochent avant la fin de l’année en cours des services de la Cnas. Ce délais de grâce court, en effet, jusqu’au 31 janvier 2022. Il touche tous les affiliés Casnos, Cnas et Cacobath.
« Les patrons, qui sont au nombre de 37 000 rien qu’au niveau de la capitale, peuvent se rapprocher de nos services afin de payer leurs cotisations, notamment par tranches s’ils le souhaitent. Ils pourront ainsi bénéficier des avantages exceptionnels qu’offre le décret présidentiel.» Indique MIdris Mahfoud, Directeur de la Cnas Agence d’Alger.
Selon M Idris Mahfoud, la majorité de ces patrons ont honoré leurs engagements vis-à-vis de la sécurité sociale, car seuls 12 000 patrons accusent encore un retard sur ce plan. M Idris Mahfoud s’est exprimé en marge d’une journée de sensibilisation en direction des chefs d’entreprises et portant sur le décret 12-21 nouvellement promulgué. Ce texte prévoit par ailleurs d’établir un échéancier sur 60 mois, soit cinq ans, en guise d’aide aux patrons qui respectent la date butoir du 31 décembre, car au-delà de cette date, « La loi sera scrupuleusement appliquée » Indique-t-on.
Selon M Idris Mahfoud, les dispositions du décret 12-21 ont déjà permis à la Cnas de recouvrer 4 Milliards de dinars. Avant l’épidémie de Covid-19, quelques 9 à 11 milliards de dinars rentraient mensuellement dans les caisses de la Cnas, toutefois cette manne s’est réduite à une moyenne allant de 8,5 à 9 milliards de dinars par mois, à la faveur de la crise sanitaire. « La Cnas n’a eu de cesse de payer les indemnités liées à la pandémie de Covid-19, les dépenses à ce titres sont de l’ordre de près de 1 Milliard de Dinars et incluent les médicaments, les arrêts de travail… » Rappelle enfin M Idris Mahfoud.