Le café presse politique a tenté de situer les responsabilités dans la crise des médias algériens. Une issue inquiète. Le monopole des oligarques sur la presse privée.`
Le modèle de la presse privée détenue par les professionnels, un des principaux acquis d’octobre 88 consolidé par la loi du gouvernement Hamrouche (1990) est à bout de souffle. L’Algérie des années Bouteflika n’a fait que grignoter sur la liberté de la presse, empêchant l’audiovisuel de décoller entre Télé en off-shore et bande FM fermée. La presse électronique, elle est maintenue dans un noman’s land juridique. Tout simplement non reconnue. La conférence de presse – dans un espace privé – du nouveau syndicat des éditeurs de la presse électronique, le SAEPE, a subit des pressions des renseignements généraux (RG) de la sureté de wilaya d’Alger. Le rapport de Reporter Sans frontière, RSF, 2018 publié la semaine dernière voit l’Algérie reculer encore au 136e rang. Trop sévère comme le pense Abed Charef ? Ou conforme à la posture politique du régime Bouteflika qui n’aime pas la presse comme l’affirme Ihsane El Kadi. Le débat du CPP a donc fait le tour de la galère des médias algériens à l’occasion du 03 mai, journée mondiale de la liberté de la presse. Pour atterrir sur un nouvel écueil. Les oligarques algériens sont ils en passe de rafler la mise ? Les télévisions sont déjà leur apanage. La presse papier ne peut prolonger sa vie sans leurs capitaux. Et surtout en étranglant l’émergence de la diversité de l’offre médiatique (pub administrée, bande FM fermée , Tv off shore, médias électroniques sans statuts) les années Bouteflika continuent de mettre les médias en position de faiblesse. Proie facile pour les acquéreurs en quête de réseaux d’influence. Est ce vraiment la feuille de route du pouvoir ? Ce n’est même pas certain. Controverse.
Le CPP s’est interessé en deuxieme partie du talk, à la décision de Rabat de rompre ses relations diplomatiques avec l’Iran sous prétexte que celui fournissait via Hezbollah et via Alger de l’armement au Polisario. Nouvelle tensions en l’Algérie et le Maroc de laquelle les deux pays se seraient bien passés. Cette fois, elle rend clairement compte d’une nervosité anormalement élevée du côté du palais royal à Rabat. Eclairage et supputations. Le CPP de RadioM c’est tous les mercredi à 18 heures en direct sur www.Radio-m.net . Ce numéro est en podcast audio et vidéo ci dessous.