Les 500 licenciements projetés ne sont pas le premier signe de la crise financière que traverse la chaîne qatarie. Il y a deux mois, Al-Jazeera America, a été purement et simplement supprimée, ce qui a entraîné le licenciement de 700 employés.
La chaîne de télévision Al Jazeera a annoncé aujourd’hui, dans un communiqué rapporté par l’Agence France Presse (AFP) quelque 500 licenciements, dont plus de la moitié, soit 300, parmi son personnel au Qatar.
La plupart des départs programmés, a déclaré à l’AFP un responsable de la chaîne qatarie, ne concernent pas les journalistes.
Le directeur général par intérim d’Al Jazeera, Mostefa Souag, a justifié ces licenciements massifs, qui devraient commencer à être appliqués dès la semaine prochaine, par la volonté de la chaîne d’optimiser la productivité dans un environnement très concurrentiel.
Ces centaines de licenciements annoncés ne sont pas le premier signe de la crise que traverse la chaîne. Il y a deux mois, Al-Jazeera America avait été purement et simplement supprimée, ce qui avait entraîné le licenciement de 700 employés.
Le Qatar en déficit budgétaire pour la première fois de son histoire
Al Jazeera a été lancée en novembre 1996. Elle est devenue une chaîne très populaire au Moyen-Orient et en Afrique du Nord grâce à sa couverture des interventions américaines en Afghanistan et en Irak et de la guerre israélienne contre le Liban durant l’été 2006.
La crise de la chaîne qatarie est à lier à celle des finances du Qatar, petit émirat riche où elle est domiciliée, qui commence à ressentir les retombées de la dégringolade des prix du pétrole depuis juin 2014. Ainsi, rappelle l’AFP, en 2016, pour la première fois de l’histoire de ce pays, les prévisions budgétaires prévoient un énorme déficit de 12 milliards de dollars.