L’Union Africaine a appelé à mettre fin aux « ingérences » dans les affaires intérieures libyennes et à accélérer le processus de Réconciliation nationale dans ce pays en proie à la guerre civile. Une position partagée par l’Algérie qui a appelé au retrait des forces armées étrangères, militaires et mercenaires.
L’Algérie a appelé à mettre fin à la présence militaire étrangère en Libye et au retrait de « tous les mercenaires sans exception ». Le Premier ministre Nadir Larbaoui l’a affirmé, lundi, en tant que représentant du chef de l’État Abdelmadjid Tebboune, lors de la réunion du Comité de Haut Niveau de l’Union africaine sur la Libye, qui s’est tenue à Brazzaville, en République du Congo.
« Le recours à la force ne fera qu’exacerber la crise, mettra en péril l’avenir du peuple libyen qui sera ainsi privé de son droit à la stabilité, à la sécurité et à la prospérité », a-t-il soutenu.
Larbaoui a réaffirmé la position de l’Algérie soutenant le projet de réconciliation nationale inclusive. Il a estimé que « les élections sont la meilleure voie à même de mettre un terme à la crise libyenne et le seul garant d’une solution définitive à la problématique de la légitimité en Libye ».
Mettre fin aux « ingérences »
Le Comité de Haut Niveau de l’Union Africaine sur la Libye a tenu sa 9e réunion pour examiner l’état d’avancement du processus de réconciliation nationale en Libye. La réunion a été présidée par le président congolais Denis Sassou N’guessou. Dans son communiqué final, le Comité a, entre autres, encouragé le Conseil Présidentiel libyen à mettre en place dès que possible la Commission Nationale pour la Réconciliation afin qu’elle puisse s’acquitter de son mandat. Il a appelé les parties libyennes à s’associer pleinement aux efforts de réconciliation de manière inclusive et constructive, et réaffirmé sa détermination à renforcer son soutien à l’organisation des élections crédibles et transparentes.
Le Comité a réitéré son appel à tous les acteurs extérieurs pour qu’ils « cessent et s’abstiennent de s’ingérer dans les affaires intérieures de la Libye », avec la « nécessité pour tous les combattants étrangers, les forces étrangères et les mercenaires de se retirer de la Libye, conformément aux résolutions de l’UA et aux résolutions internationales ».