Cryptomonnaies: La bourse de Chicago ouvre la voie à la légalité du marché des monnaies 2.0 - Maghreb Emergent

Cryptomonnaies: La bourse de Chicago ouvre la voie à la légalité du marché des monnaies 2.0

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Le plus important marché à terme du monde, le Chicago Mercantile exchange (CME), va donner une légalité presque physique au marché des cryptomnnaies. 

 

Le CME a annoncé en fin de semaine qu’il va lancer sur le marché des contrats ”futures” sur le Bitcoin, ce qui a fait exploser le cours de la cryptomonnaie, qui passe à plus de 7.000 dollars pour un Bitcoin. L’annonce de la bourse de Chicago, qui traite surtout des contrats sur les produits agricoles, dont les céréales, et l’or, a été précédée de quelques jours par celle du géant du e-commerce Amazon, qui est en train de racheter plusieurs noms de domaines liés aux cryptomonnaies. Bridé par l’annonce en septembre dernier de la volonté des autorités chinoises de fermer les sites des cryptomonnaies, dont BTC China, le Bitcoin a cependant rebondi depuis.

Porté par l’annonce de la bourse de Chicago, le Bitcoin a franchi jeudi la barre des 7.000 dollars (6.009 euros), selon la bourse ”OkCoin”, alors que Bitfinex, l’une des plus grandes bourses virtuelles, a fait état de 6.949 dollars. Vendredi, le cours a explosé, dépassant les  7.453,6 dollars (6.406,4 euros). 

La capitalisation du bitcoin s’est élevée jeudi à plus de 117,19 milliards de dollars, dépassant la capitalisation des banques américaines Goldman Sachs (93,81 milliards de dollars) et Morgan Stanley (91,83 milliards de dollars). Et, la capitalisation de l’ensemble des cryptomonnaies était d’environ 189,3 milliards de dollars.

Plus concrètement, la formule du CME, qui légalise de fait le marché des cryptomonnaies, sont des contrats à terme, des ”futures”, qui constituent un engagement ferme d’acheter ou de vendre une certaine quantité d’un actif à une date et un prix convenus. Ce qui ouvre de facto un premier cadre réglementé pour les cryptomonnaies.

Une capitalisation de plus de 189 milliards de dollars

La hausse continue du Bitcoin s’explique par le fait que cette monnaie virtuelle est reconnue officiellement depuis avril 2017 par le Japon, et que des banques américaines comme Goldman Sachs sont très intéressées par ce marché virtuel. 

Ce qui a, du coup, fait monter la demande sur cette cryptomonnaie et fait monter sa cote, car il s’agit d’une ressource limitée. En effet, le nombre maximal de bitcoins a été programmé pour ne jamais pouvoir dépasser les 21 millions. Et, jusqu’à présent, plus de 16,5 millions de Bitcoins ont déjà été créés à l’heure actuelle, grâce à la puissance de calcul des ordinateurs.

Depuis le début de l’année, la monnaie 2.0, inventée en 2009 par un japonais, qui répond au pseudonyme de Satoshi Nakamoto, a progressé de plus de 600 %. Et certains analystes la voient même déjà  atteindre les 10.000 dollars dans les mois qui viennent.

Les pour et les contre de la monnaie 2.0

Mais, contrairement aux marchés et aux investisseurs virtuels sur le marché des cryptommaines, il y a les Etats qui sont pour, et ceux qui sont contre la monnaie virtuelle. L’Algérie compte interdire l’usage et les échanges des cryptomonnaies. Le projet de loi de Finances 2018 le précise: ”l’achat, la vente, l’utilisation et la détention de la monnaie dite virtuelle est interdite”. ”Toute infraction à cette disposition est punie conformément aux lois et règlements en vigueur”, ajoute le texte du PLF2018.

” L’Algérie espère instaurer un contrôle plus strict sur ce genre de transactions numériques, qui peuvent être utilisées pour le trafic de drogue, l’évasion fiscale, et le blanchiment d’argent grâce à l’anonymat garanti de ses utilisateurs”. C’est, à quelques virgules près, le même texte, qui a été diffusé en septembre dernier par l’Association nationale (chinoise) de finance internet (NIFA). Pékin ayant appelé les plateformes d’échanges de monnaies virtuelles à cesser toute activité à travers un communiqué de la NIFA, qui indique qu”’il est bon de noter que les monnaies virtuelles” sont de plus en plus l’instrument d’activités criminelles: blanchiment d’argent, trafic de drogues, contrebande et levées de fonds illégales”. 

Si, en Europe, la France grince des dents et veut interdire les cryptomonnaies, la Russie de Poutine, par contre, y trouve beaucoup d’aspects positifs. Et, ”pour dominer le monde, il aurait fallu inventer le Bitcoin”, estime un ministre russe.

Le Président russe Vladimir Poutine a récemment relevé que les monnaies cryptographiques gagnaient en popularité à travers le monde. Même s’il a estimé que les cryptomonnaies recelaient de ”sérieux dangers, notamment en matière de blanchiment d’argent et de financement du terrorisme”, il a cependant souligné qu’il est ” nécessaire de mettre à profit les avantages offerts par les nouveautés du domaine bancaire, sans dresser de barrières, ainsi que de créer les conditions nécessaires au développement et au perfectionnement du système financier national”.

 

http://bitcoinity.org

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