Notre pays dispose de tous les atouts pour s’arrimer à ces tendances technologiques de l’heure que reflète le Cloud, l’intelligence artificielle (IA) ou encore la réalité virtuelle, piliers de la digitalisation de l’économie dans les années à venir. En effet, selon les prévisions des experts, pas moins de 67 % des budgets IT dans le monde devraient être alloués à des offres dans le Cloud d’ici quatre ans, tandis que 40 % des projets de transition digitale devraient intégrer un volet IA pour exploiter au mieux l’ensemble des données collectées par les entreprises.
L’économie algérienne traverse actuellement une mutation, qui fait que les secteurs traditionnels (manufacturiers et industriels) ne peuvent plus, à eux seuls, assurer une croissance soutenue, en raison de la crise financière induite par la baisse des ressources pétrolières.
Conscients de la nécessité d’amorcer une véritable diversification des activités économiques rentables, mais surtout génératrices de valeur, les pouvoirs publics se sont engagés, depuis au moins cinq années déjà, à lancer des programmes permettant une « transformation digitale » de l’économie algérienne.
La création d’un département ministériel délégué chargé exclusivement de l’économie numérique et de la modernisation des systèmes financiers, nous donne un vif espoir de voir le pays immergé, dans les plus brefs délais dans cette transformation et améliorer son rang dans les classements fait par les organismes internationaux dans ce domaine.
Il faut dire à ce propos que beaucoup de nos entreprises, publiques ou privées, tout secteur confondu, ne considèrent plus, aujourd’hui, « l’activité numérique » comme étant quelque chose d’accessoire à leur métier, mais plutôt une nécessité pour leur développement. La généralisation de l’e-paiement et de la 4e génération de technologie mobile figurent parmi les initiatives qui auront marqué, ces derniers mois, l’actualité économique en Algérie, au côté des autres projets lancés ici et là, particulièrement en ce qui concerne la modernisation des systèmes financiers ayant permis une avancée notable en matière de mise en place d’un écosystème favorable à l’économie numérique.
Au plan légal, la notion du commerce électronique commence à faire son chemin dans la législation algérienne, les quelques centaines de sites marchands en Algérie ne seront plus, au vu de la loi, considérés comme des commerçants informels. C’est ce qui fait dire, d’ailleurs, aux spécialistes en droit des TIC que « la révolution numérique en Algérie est d’abord juridique avant d’être technique ».
Notre pays dispose de tous les atouts pour s’arrimer à ces tendances technologiques de l’heure que reflète le Cloud, l’intelligence artificielle (IA) ou encore la réalité virtuelle, piliers de la digitalisation de l’économie dans les années à venir. En effet, selon les prévisions des experts, pas moins de 67 % des budgets IT dans le monde devraient être alloués à des offres dans le Cloud d’ici quatre ans, tandis que 40 % des projets de transition digitale devraient intégrer un volet IA pour exploiter au mieux l’ensemble des données collectées par les entreprises.
Cette activité économique représente, ainsi déjà 22,5% de l’économie mondiale, mais pourrait générer 2 trillions de dollars supplémentaires d’ici 2020. Chez nous, le nouveau modèle de croissance économique, annoncé l’année dernière par le gouvernement consiste, à privilégier dans les investissements publics, ceux destinés aux infrastructures générant un effet d’entraînement sur les capacités productives du pays, tout comme ils consistent à investir dans les secteurs à forte valeur ajoutée, dont le secteur du numérique.
Les secteurs-cibles sont donc identifiés. Reste à savoir si les objectifs tracés dans ce domaine seront accompagnés d’une approche concrète, favorisant les investissements et permettant l’émergence d’un cadre propice au développement des compétences locales. Les déclarations des responsables en charge de ce secteur nous donnent, sans doute, de l’espoir en un avenir meilleur. Mais en attendant, le numérique devrait stimuler l’entreprenariat chez les jeunes, piliers de l’économie de demain.