Le gouvernement promet de prendre incessamment des mesures pour résoudre le problème des 140.000 postes vacants dans la fonction publique, en donnant la priorité aux jeunes relevant du dispositif du pré-emploi et aux jeunes diplômés de l’enseignement supérieur.
Le Premier ministre, Abdelmalek Sellal annonce de nouvelles mesures pour occuper les postes vacants estimés à 140.000 postes en 2011 dans les administrations publiques.
S’exprimant hier (mercredi) lors d’une rencontre avec les élus locaux et les représentants de la société civile à l’occasion de sa visite d’inspection dans la wilaya de Mostaghanem, le Premier ministre a précisé que « la priorité sera accordée aux jeunes recrutés dans le cadre du pré-emploi ainsi qu’aux jeunes diplômés de l’enseignement supérieur ».
Le ministre des Finances, Karim Djoudi qui répondait, le même jour, aux interrogations des membres du Conseil de la nation lors de l’examen de la loi portant règlement budgétaire 2011, a indiqué que « le Premier ministre Abdelmalek Sellal avait procédé la semaine dernière à la mise en place d’une commission interministérielle qui a pour objectif la répartition de ces postes dans les plus brefs délais ». Il a précisé que ces postes vacants ne concernent pas seulement les nouveaux recrutements mais aussi les promotions internes des employés.
140.000 postes non pourvus dans fonction publique
Un rapport de la cour des comptes rendu public fin décembre dernier avait fait état de milliers de postes budgétaires non pourvus jusqu’ici, alors que le chômage frappe une grande tranche des jeunes, notamment des diplômés. Lors de la présentation devant l’Assemblée populaire nationale (APN) de la loi portant règlement budgétaire 2011, Karim Djoudi avait donné le chiffre de 140.000 postes non pourvus dans la fonction publique, alors que les dotations budgétaires sont mobilisées par les lois de finances.
Des 140.000 postes budgétaires non pourvus, il a été recensé 42.500 postes dans le secteur de l’éducation, 30.000 dans le secteur des affaires religieuses, 10.740 dans la justice, 20.700 dans l’enseignement supérieur, 18.400 dans la santé, 6.300 dans la formation professionnelle. Pour le ministre, ce retard accusé dans le recrutement est dû notamment « aux conditions définies par la direction générale de la Fonction publique, au rythme de réalisation des projets d’équipement public et la non-conformité du cadre ciblé par les administrations publiques avec les compétence disponibles »