Le président de la République, Abdelmadjid Tebboune, a ordonné dimanche, l’arrêt définitif de l’exportation des déchets ferreux à compter de la fin du mois de mars prochain. Cette procédure vient annuler la décision du ministère du Commerce, qui avait autorisé ces exportations le mois de juin 2021.
Le ministère du Commerce avait indiqué, lors de l’annonce de l’ouverture des exportations des déchets ferreux, que cette procédure tendait « à développer cette filière et à assurer un développement continu et durable sur les marchés intérieur et extérieur », ajoutant que « le but étant de promouvoir les investissements dans cette activité, créer une nouvelle filière d’exportation et, partant, contribuer à augmenter le volume des exportations hors hydrocarbures ».
Ainsi, neuf mois seulement après cette ouverture, le président Tebboune a décidé, lors du dernier Conseil des ministres, que ces déchets devront « s’orienter vers le marché national pour soutenir la filière, en attendant la régulation du marché ».
Recensement des industriels
Par ailleurs et lors de ce même conseil, le chef de l’Etat a également instruit le ministre de l’Industrie de lancer un recensement des producteurs activant dans les wilayas qui connaissent une forte activité industrielle. Ce recensement, qui doit se faire en coordination avec les walis, selon les orientations du président de la République, devra toucher à toutes les spécialités, types et nature des produits électriques et électroménagers en Algérie. « Ceci, dans le but d’empêcher l’importation de tous les produits fabriqués localement, dans un délai d’un mois », a souligné le chef de l’Etat.
Le président Tebboune a également insisté, face aux membres du gouvernement, sur la nécessité de développer une industrie électronique, « selon une politique qui garantit les besoins du marché national d’abord, avant d’aller à l’exportation ».
Le chef de l’Etat a également insisté sur la nécessité d’une coordination continue entre les secteurs de l’industrie, de l’énergie et du commerce, « pour formuler une stratégie nationale intégrée, qui fera progresser l’industrie électronique », a-t-il souligné.