Le ministre des Finances, Brahim Djamel Kassali, a présenté ce lundi, le texte de loi de finances 2023 devant les membres du Conseil de la nation. Passant en revue les principaux indicateurs financiers, le ministre a évoqué également les raison du déficit budgétaire prévu pour l’année à venir.
Lors d’une plénière de la chambre haute du parlement, Kassali a indiqué que le déficit budgétaire passera de 4.092,3 mds de DA (-15,9 du PIB) dans les prévisions de clôture pour 2022, à un déficit moyen de 5.720,0 mds de DA sur la période 2023-2025 (-20,6% du PIB).
Ce déficit est calculé par rapport à une augmentation des recettes budgétaires totales prévisionnelle à 7.901,9 milliards de DA et une dépense de 13.786,8 mds de DA, réparties sur les dépenses de fonctionnement et d’équipement.
Selon Kassali, cette augmentation de déficit s’explique essentiellement « par la prise en charge des incidences financières occasionnée par la modification de la grille indiciaire des salaires, introduite en avril 2022, ainsi que l’intégration des bénéficiaires du dispositif d’aide à l’insertion professionnelle et la conversion des contrats d’insertion sociale en contrats à durée illimitée ».
Une masse salariale de plus de 4 000 milliards de dinars en 2023
Dans ce sens, le ministre des Finances a indiqué que la masse salariale prévue devrait atteindre 4.629 milliards DA l’année prochaine. Ce qui représente 47,39% du budget de fonctionnement, a-t-il précisé.
L’impact financier de l’intervention économique de l’Etat passera à 1.927,20 milliards DA (+ 40,67 % par rapport à 2022), qui seront répartis essentiellement sur la contribution au Fonds national du logement, l’augmentation des affectations allouées à l’assurance chômage et l’augmentation de la contribution de l’Etat à l’Office national des céréales, explique le ministre.
Pour les dépenses sur le budget d’équipement de 4.019,28 milliards DA, Kassali a indiqué qu’il s’agira principalement en 2023 de l’achèvement des projets en cours de réalisation et de l’inscription de projets stratégiques et urgents. En 2022, il a été procédé au dégel d’un programme estimé à plus de 110 milliards de DA destiné à 217 projets d’investissement à valeur ajoutée », a-t-il souligné.