L’OPEP maintient ses prévisions de croissance robuste de la demande mondiale de pétrole en 2022 et 2023, citant des signes indiquant que les principales économies s’en sortaient mieux que prévu malgré des vents contraires tels que la hausse de l’inflation.
La demande de pétrole augmentera de 3,1 millions de barils par jour (bpj) en 2022 et de 2,7 millions de bpj en 2023. L’OPEP maintient ainsi inchangés ses pronostics quant à l’évolution de la demande mondiale de pétrole sur les deux années 2022-2023. La consommation de pétrole semble ainsi rebondir après avoir chuté ces deux dernières années en raison des conséquences de la pandémie du COVID-19 sur l’activité économique mondiale, bien que les prix élevés et la reprise des confinements en Chine réduisent les projections de croissance pour cette année.
L’OPEP s’attend à ce que la consommation de pétrole en 2023 dépasse le taux de 2019. Dans ses précédents rapport, les prévisions tablaient plutôt sur une reprise de la consommation aux niveaux d’avant la pandémie dès cette année. « La demande de pétrole en 2023 devrait être soutenue par une performance économique toujours solide dans les principaux pays consommateurs, par des améliorations potentielles des restrictions liées au COVID-19 ainsi que par une géopolitique moins tendue », estime l’Organisation des pays exportateurs de pétrole dans son rapport mensuel du mois d’août, publié aujourd’hui.
L’OPEP et ses alliés, dont la Russie, un groupe connu sous le nom de l’OPEP+, a augmenté sa production de pétrole de 100.000 barils par jour à l’issue de sa dernière réunion du 5 septembre dernier. Après avoir levé progressivement le pied sur les réductions de la production, le retour aux restrictions de l’offre signe un changement de stratégie au niveau de l’OPEP+. Le groupe peine à atteindre l’objectif collectif de production en raison du sous-investissement dans l’amont pétrolier de certains de ses membres.
Le rapport mensuel de l’OPEP montre que la production de l’Organisation avait enregistré un gain important en août, augmentant de 618.000 bpj à 29,65 millions de bpj, bien que cela soit dû en grande partie à la reprise de l’approvisionnement libyen après plusieurs pannes.