Une rencontre d’affaires réunira pendant deux jours, les 19 et 20 novembre, des chefs d’entreprises algériennes et françaises (TPE, PME, PMI et Grands Comptes). Cette rencontre se veut une occasion de nouer un maximum de contacts (entre nationaux, et entre nationaux et étrangers) dans un cadre agréable et dans une ambiance conviviale pour créer des relations d’affaires fortes et durables. Ces entreprises sont issues de différentes régions de France (Marseille, Montpellier, Paris, Lille) et 80% sont du sud de la France.M. Jamel Kherchouche, le principal organisateur de cette rencontre d’affaires, en partenariat avec le Forum des Chefs d’Entreprises, nous en parle dans cet entretien.
Maghreb Emergent. Vous êtes à la tête d’une délégation d’hommes d’affaires et chefs d’entreprises français pour prendre part à la Rencontre d’affaires internationale Algéro-Française – 19 et 20 novembre 2014. Quel est le but de cette mission?
Jamel Kherchouche : Cette rencontre d’affaires a pour missions de réunir pendant deux jours des chefs d’entreprises algériennes et françaises (TPE, PME, PMI et Grands Comptes) et de constituer une véritable plateforme d’échanges entre une délégation de chefs d’entreprises algériens porteurs de projets et leurs homologues français souhaitant nouer des partenariats industriels et commerciaux et réaliser des transferts de technologie nécessaires au développement économique de l’Algérie. Aussi, cette rencontre se veut être une occasion de nouer un maximum de contacts (entre nationaux, et entre nationaux et étrangers) dans un cadre agréable et dans une ambiance conviviale pour créer des relations d’affaires fortes et durables.
Le premier but de cette mission économique est que les entreprises présentes gagnent un temps considérable que l’on peut évaluer entre 2 et 5 ans. Car nous pensons qu’il faut ce temps pour qu’une entreprise étrangère arrive à comprendre les codes et les pratiques du business algérien. Aussi il est compliqué pour une entreprise algérienne de trouver le bon partenaire étranger. Nous avons sélectionné les participants de la délégation française selon des critères stricts. D’abord, ce sont des hommes d’affaires qui veulent réaliser un partenariat conforme à la loi des finances 51/49. Ils souhaitent également réaliser un transfert de compétences opérationnelles. Ils ambitionnent aussi de créer un capital local nécessaire au développement de l’économie algérienne.
Le second but consiste à ce que la qualité des échanges et la qualité des relations humaines soit au centre du déroulement de cette rencontre. C’est l’axe principal sur lequel on a bâti le déroulement de ce programme. Quant au troisième objectif, il est question tout simplement de business. Nous avons défini des indicateurs de résultats précis que nous mesurerons à court terme, moyen terme et long terme.
Peut-on connaitre le profil des entreprises présentes à Alger?
Les entreprises de la délégation française sont principalement des PME, dans plusieurs secteurs (bâtiment, agro-alimentaire, technologie, traitement de l’eau et environnement, agro-alimentaire). Les entreprises algériennes présentes sont principalement des PME dans tous secteurs qui ont un projet et qui souhaitent un partenaire pour leur métier de base ou pour se diversifier.
Y a-t-il eu des secteurs visés en particulier ici en Algérie?
Nous avons fait du sur-mesure. Chaque entreprise a rédigé une fiche de diagnostic pour formaliser son identité, ses besoin, ses ambitions. Nous sommes l’interface pour créer les liens de qualité entre les entreprises françaises offreuses une technologie et un savoir-faire de standard international et demandeuses d’un nouveau marché, et des entreprises algériennes demandeuses de savoir-faire de standard international et offreuses d’un marché. Nous considérons que le marché algérien est très attirant car il ouvre les portes d’un marché africain et l’Algérie peut être aussi l’atelier de la France et de l’Europe car en Algérie on parle français.
Que pensez-vous de la réglementation algérienne en matière d’encouragement des investissements en Algérie?
Je pense que les mesures gouvernementales sont extraordinaires. Elles ont été très bien pensées. Il faut maintenant renforcer la capacité à les mettre en application de manière opérationnelle.
Comment financer son développement international en Algérie et comment investir en France pour les entrepreneurs algériens ?
Nous avons un atelier prévu à ce sujet avec plusieurs experts qui en feront la présentation.
Pouvez-vous nous donner un aperçu des opportunités d’investissement dans le sud de la France ?
Nous avons un atelier prévu à ce sujet avec plusieurs experts qui en feront la présentation. Dans ce contexte de crise en France, l’Algérie et les entrepreneurs algériens sont très appréciés, à la fois dans leur capacité à investir (d’une manière ou d’une autre), mais également dans leur capacité à offrir un nouveau marché.
Propos recueillis par Younès Djama