La dépouille de Hocine Aït Ahmed, une des icônes de la guerre de libération et de la lutte pour la démocratie en Algérie, décédé mercredi 23 décembre à Lausanne (Suisse) à l’âge de 89 ans, a été rapatriée jeudi après-midi à Alger.
L’avion transportant la dépouille du défunt a atterri vers 16h00 (heure locale) sur le tarmac de l’aéroport international d’Alger, Houari-Boumediene. Une foule incroyable, bigarée, composée de jeunes, de vieux, de militantes, d’étudiantes, de membres de partis politiques, de proches parents, de sympathisants et de citoyens a accueilli dans la dignité, en silence pour ce moment historique, plein de symboles, la dépouille de Hocine Aït Ahmed, ramenée directement de l’aéroport d’Alger au siège du FFS. Et c’est au milieu du slogan fétiche du FFS, « Si L’Hocine Mazelna Mou3aridine » (nous sommes toujours des opposants) que la cérémonie de receuillement a commencé. L’entrée de la dépouille au siège du parti, portée par des éléments de la protection civile s’est faite au milieu des slogans chers aux militants du FFS. La fatiha, la profession de foi des musulmans, a été par la suite déclamée par l’ancien ministre des affaires religieuses, Saïd Chibane.
Inhumation simple, à Ath Ahmed
Il sera inhumé demain vendredi dans son village natal, Ath Ahmed, dans la wilaya de Tizi Ouzou où plusieurs dizaines de milliers de personnes sont attendues. A Alger, la cérémonie de recueillement se poursuit jeudi en début de soirée au siège du FFS. Personnalités politiques, militants ou simples citoyens, ils sont là et défilent dans une atmosphère de receuillement devant la dépouille mortelle de Da L’hocine, rendant un dernier hommage à l’homme, le militant, le moudjahid. Au village d’Ath Ahmed, où il est né le 20 août 1926, les préparatifs de l’enterrement sont pratiquement achevés. La cérémonie d’inhumation de Hocine Aït Ahmed sera simple, selon ses dernières volontés, communiquées par sa famille aux organisateurs. Sa tombe sera près de celle de sa mère, au mausolée de son aïeul, Cheikh Mohand Ou L’Hocine.