« A la CEA on essaye de passer des idées à l’action pour une Afrique inclusive, d’ailleurs, les différentes hypothèses proposées durant nos travaux ont été prouvées dans certains pays », a déclaré Vera Songwe, secrétaire exécutive de la Commission économique des Nations unies pour l’Afrique (CEA), lors du lancement du Rapport annuel sur l’économie africaine, samedi à Marrakech, en marge de la 52ème session de la Conférence des ministres africains des Finances, de la Planification et du Développement économique.
« La politique budgétaire au service du financement du développement durable», est le titre du rapport 2019 de la CEA, publié ce samedi 23 mars à Marrakech, au Maroc.
Ce document dirigé par la division de la politique macroéconomique de la CEA met l’accent sur le rôle de la politique budgétaire pour attirer les investissements et créer une marge de manœuvre budgétaire suffisante pour soutenir la politique sociale et promouvoir les PME dirigées par des femmes et des jeunes.
Un soutient qui permet aux pays du continent « d’accroître les recettes publiques de 12 à 20 % du PIB en adoptant un cadre d’action visant à renforcer la mobilisation des recettes dans six domaines clés », souligne le document.
Vera Songwe pense que ce « rapport tire son utilité de l’utilisation des indices proprement africains », et malgré un déficit en termes de données chiffrées sur les pays, « nous allons travailler aussi pour couvrir le déficit des données en collaboration avec le Centre africain de la statistique dont tous les pays sont membres ».
Elle assure aussi que « si nous avons les bonnes données statistiques, nous formulerons de bonnes politiques de développement ». Une affirmation confirmée par le directeur de la division macroéconomie de la CEA, Adam Al Heraika, qui estime que le continent africain a le potentiel d’enregistrer une forte croissance et le rapport ERA2019 montre que l’Afrique peut financer son progrès et financer ses agendas (2030 et 2063).
Révolution numérique
Le numérique est le thème central des débats cette année. Les délégués ont ainsi poursuivi les délibérations sur l’impact de la révolution numérique dans divers secteurs, et sur les manières d’exploiter la numérisation. Ils ont également abordé la nécessité de mieux comprendre la révolution numérique, en particulier en matière de politique fiscale, de commerce et de création d’emplois.
De notre envoyé à Marrakech Aboubaker Khaled