Lors d’un discours prononcé ce jeudi 23 janvier 2025 au Forum économique mondial de Davos, en Suisse, le président américain Donald Trump a une nouvelle fois appelé à une réduction des prix du pétrole, pointant du doigt l’Arabie saoudite et les pays membres de l’OPEP.
Selon les déclarations rapportées par la plateforme énergétique spécialisée basée à Washington, Trump a exprimé sa surprise face à l’inaction de ces acteurs majeurs du marché pétrolier, notamment à l’approche des élections présidentielles américaines de novembre 2024.
Un appel pressant à l’OPEP et à l’Arabie saoudite
Donald Trump a réitéré son message en faveur d’une baisse des coûts du pétrole, affirmant que cette mesure pourrait non seulement stimuler l’économie mondiale, mais aussi contribuer à résoudre des conflits internationaux. « Les prix sont actuellement suffisamment élevés pour alimenter des guerres, comme celle entre la Russie et l’Ukraine », a-t-il déclaré lors de son intervention virtuelle. Il a ajouté que si les prix du pétrole diminuaient, cela pourrait mettre fin immédiatement à ce conflit.
Le président américain a également critiqué l’Arabie saoudite et l’OPEP pour leur manque d’action dans ce domaine. « Ils portent une part de responsabilité dans la situation actuelle », a-t-il affirmé, suggérant que ces acteurs auraient dû agir depuis longtemps pour réduire les prix. Selon Trump, une baisse des prix du pétrole permettrait de réduire l’inflation et de faciliter une diminution des taux d’intérêt, ce qui aurait un impact positif sur l’économie mondiale.
Des menaces de tarifs douaniers pour relocaliser l’industrie américaine
Dans son discours, Trump a également évoqué sa stratégie économique pour son éventuel second mandat, mettant l’accent sur l’utilisation de tarifs douaniers pour inciter les entreprises à revenir produire aux États-Unis. « Si vous ne fabriquez pas vos produits en Amérique, vous devrez payer des droits de douane », a-t-il averti, précisant que ces mesures pourraient rapporter des milliards, voire des milliers de milliards de dollars à l’économie américaine.
Il a salué les engagements récents de certaines entreprises, comme SoftBank, à investir dans les infrastructures américaines, notamment dans le domaine de l’intelligence artificielle. Trump a également mentionné les promesses du prince héritier saoudien Mohammed ben Salman d’augmenter les investissements et les échanges commerciaux avec les États-Unis, tout en indiquant qu’il ferait pression pour que ce montant atteigne le trillion de dollars.
Une relance de la production énergétique américaine
Trump a également abordé la question de la production énergétique aux États-Unis, soulignant la nécessité de doubler la production d’électricité pour répondre aux besoins croissants des centres de données dédiés à l’intelligence artificielle. Il a annoncé son intention d’accélérer les approbations pour la construction de nouvelles centrales électriques, y compris celles alimentées au gaz naturel et au charbon. « Nous construirons des installations de production d’électricité, et j’obtiendrai les approbations nécessaires par décret d’urgence », a-t-il déclaré.
Cette annonce intervient dans un contexte où la demande en électricité devrait exploser dans les années à venir, en raison de l’expansion des technologies de l’IA. Bien que les entreprises technologiques privilégient les énergies renouvelables, Trump a défendu le rôle du gaz naturel et du charbon comme sources d’énergie fiables et rapidement mobilisables.
Des relations internationales sous tension
Enfin, Trump a évoqué les relations internationales, notamment avec la Chine et l’Europe. Il a critiqué son prédécesseur, Joe Biden, pour les tensions actuelles entre Washington et Pékin, tout en exprimant son espoir que la Chine puisse jouer un rôle clé dans la résolution du conflit en Ukraine. « Nous voulons simplement de la justice et des opportunités équitables », a-t-il déclaré.
Concernant l’Europe, Trump a dénoncé les régulations qu’il juge injustes envers les entreprises américaines, notamment dans le secteur technologique. Il a critiqué les amendes imposées à des géants comme Apple, Google et Facebook, les qualifiant de « forme de taxation déguisée ».
Ainsi, Donald Trump, dans son discours à Davos, a une nouvelle fois mis en avant sa vision d’une économie mondiale reposant sur des prix bas des hydrocarbures, une relocalisation de l’industrie américaine et une production énergétique renforcée. Ses propositions, bien que controversées, reflètent une stratégie visant à redynamiser l’économie américaine tout en cherchant à influencer les dynamiques géopolitiques mondiales. Reste à voir si ces déclarations se traduiront par des actions concrètes dans les mois à venir.
N.N