Une synthèse de cinq documents de vision, relatifs à la dynamique des industries des réseaux de gaz, d’électricité, d’eau, des transports et des télécommunications en Algérie, sera fournie aux pouvoirs publics, a indiqué à Maghreb Emergent, le président du Conseil national économique, social et environnemental (CNESE), Rédha Tir.
Ce document est le fruit de deux jours de travail qui a réuni des praticiens et des spécialistes desdits secteurs, dans un séminaire dédié à la dynamique des industries des réseaux.
Le président du CNESE, Rédha Tir, a expliqué à Maghreb Emergent que l’importance de cet évènement rentre dans le cadre de ce qu’il appelle « Système de réforme quadruple ». Selon lui, ce système, vise d’abord , « la recherche de plus d’efficacité en matière de gestion des monopoles publics ». « Il y a des inefficiences en matière de gestion, d’objectifs, de résultats, de prise en charge et de qualité » a-t-il noté.
Pour lui, il est nécessaire de « rechercher plus de concurrence et d’introduire le secteur privé dans ces domaines en matière de production et en matière de distribution» en citant les deux secteurs de l’eau et de l’électricité comme exemple.
D’ailleurs, des experts algériens et étrangers qui ont participé à ce séminaire ont recommandé « la levée du monopole public sur certains segments de ces activités, en accompagnant cette libéralisation par un renforcement du système de régulation afin de continuer d’assurer une qualité de service optimum aux citoyens ».
Le troisième point cité par monsieur Tir dans le cadre du « Système de réforme quadruple », est de « penser dès maintenant à rééquilibrer les tarifs, en tenant en compte le pouvoir d’achat des citoyens ». En fin , il a souligné, l’importance de « l’indépendance des autorités de régulation ».
À noter que l’objectif de ce séminaire est de dresser un état des lieux des industries citées, débattre des contraintes dont souffre leur mode de gouvernance et évoquer le rôle de l’Etat-Régulateur dans le domaine de l’investissement dans chaque secteur.
Organisée par le CNESE, cette rencontre sert aussi à identifier « les forces et les faiblesses des modèles en place et également explorer les voies et moyens de mettre en place de nouveaux modèles avec des capacités de croissance et de transformation à l’aune du numérique et des technologies 4.0 ».