L’Organisation des pays exportateurs de pétrole (Opep) estime que la production totale des pays ne faisant pas partie du cartel va augmenter en 2017, une prévision qui induit pour l’année prochaine un surplus plus important que précédemment anticipé.
Dans son rapport mensuel publié lundi, l’Opep voit la production des pays non-Opep augmenter de 200.000 barils par jour l’année prochaine contre une projection précédente d’un repli de 150.000.
L’Opep précise que cette révision à la hausse est surtout le fait du démarrage prévu, en novembre, de l’exploitation du gigantesque gisement de Kachagan, au Kazakhstan.
Le rapport de l’Opep induit un surplus moyen de 760.000 barils sur le marché pétrolier en 2017 contre un surplus de 100.000 supposé dans le précédent rapport.
Par ailleurs, la Russie, premier producteur mondial, va augmenter sa production de 2,2% sur l’ensemble de l’année à 546 ou 547 millions de tonnes, soit plus que prévu, a-t-on appris auprès de deux sources proches du ministère de l’Energie.
« Ce sera de l’ordre de 546-547 millions de tonnes cette année. Il y a beaucoup de forages et Lukoil lance de nouveaux gisements », a dit une des sources. Une deuxième source a confirmé ces nouvelles prévisions.
En juillet, le ministre de l’Energie, Alexandre Novak, avait estimé la production pétrolière de cette année à 542-544
millions de tonnes, contre 543 millions en 2015. Le ministère de l’Energie n’a pas donné suite lundi à une demande de commentaire.
En août, la production russe était de 10,71 millions de barils par jour, en baisse de 1,3% par rapport à juillet du fait
d’opérations saisonnières de maintenance. Elle a augmenté depuis pour atteindre près de 11 millions de barils par jour sur la première semaine de septembre.
La Russie et l’Arabie saoudite, les deux principaux producteurs mondiaux, ont conclu le 5 septembre un accord de coopération en vue de stabiliser le marché pétrolier, sans toutefois envisager de mesure concrète dans l’immédiat.