L’Union Européenne va mettre la main à la poche pour financer un programme d’appui à l’économie bleue en Algérie avec une dotation de 22 millions d’euros.
Intervenant mardi à Alger, lors d’une conférence sur la stratégie nationale de l’économie bleue, l’Ambassadeur de l’Union européenne en Algérie, John O´Rourke, a mis en avant le rôle de l’économie bleue dans la diversification de l’économie, assurant l’engagement de l’UE de développer sa coopération avec l’Algérie dans ce domaine.
De son côté, le directeur de la coopération avec l’UE et les institutions européenne auprès du ministère des Affaires étrangères, Nor Eddine Benfreha, a mis l’accent
la coopération entre l’Algérie et l’Union Européenne dans la promotion de l’économie Bleue est un prolongement des programmes de coopération des accords d’association liant les deux parties depuis 2005.
M. Benfreha a enfin souligné l’importance pour les deux parties de poursuivre leurs efforts afin de mettre à profit le potentiel de coopération bilatérale de l’accord d’association ainsi que les priorités de partenariat de mars 2016, en cours de révision.
Par ailleurs, le ministre de la Pêche et des Ressources halieutique, Sid Ahmed Ferroukhi, a indiqué que stratégie nationale sur l’économie bleue -SNEB 3030, finalisée mardi, a pour objectif de développer une nouvelle vision pour les activités marines et maritimes en drainant des investissements publics et privés permettant de diversifier l’économie nationale et assurer le développement durable.
Le ministre a expliqué que son département tient à associer tous les acteurs intervenant dans le secteur, en leur expliquant le rôle de cette nouvelle stratégie dans la mise en adéquation des principaux axes d’intervention pour développer des activités liées à la mer, notamment la pèche de l’aquaculture afin d’en faire un moteur de croissance et de développement durable.
D’autre part, Ferroukhi a également souligné la contribution attendue de cette stratégie à la création d’un environnement attractif propice aux investissements publics et privés à travers des instruments de coordination institutionnelle appropriés.
Enfin, le professeur Samir Grimes, expert international en économie bleue, a expliqué pour sa part que cette stratégie, qui était en cours d’élaboration depuis 2019, s’appuie sur le savoir, les connaissances et l’innovation pour permettre aux jeunes diplômés et aux entreprises de créer de l’emploi et de la richesse dans les activités traditionnelles comme la pèche, l’aquaculture le tourisme mais également dans des activités émergentes nouvelles telles les énergies maritimes renouvelables, les biotechnologies marines, la construction navale, la pêche en haute mer et la pêche au large.
« C’est un gisement prometteur pour la création de nouveaux emplois chez les jeunes ce qui devra avoir un impact sur la société et le bien-être social des populations tout en préservant la durabilité des ressources », a-t-il fait valoir.