Les résultats intermédiaires du programme « Taka Nadifa » (énergie propre), un programme d’appui au secteur des énergies renouvelables en Algérie, opéré en collaboration avec l’Union européenne (UE), ont été présentés jeudi avec l’objectif d’introduire de mesures d’efficacité énergétique dans les secteurs énergivores.
Ces résultats ont été présentés lors du premier séminaire thématique de visibilité de ce programme d’appui, organisé par le ministère de la Transition énergétique et des énergies renouvelables, en partenariat avec le ministère de l’Energie et des mines et la Délégation de l’UE en Algérie, sous le thème « l’efficacité énergétique : un des piliers pour la transition énergétique de l’Algérie ».
Dans une allocution, prononcée au nom du ministre du secteur, Benattou Ziane, le responsable a expliqué que cela intervient par « l’introduction de mesures réglementaires d’efficacité énergétique dans la conception et la rénovation des bâtiments, ainsi que l’amélioration de la performance énergétique de l’éclairage résidentiel, l’éclairage public et des équipements électroménagers ».
Il a rappelé, dans ce sens, que « Taka Nadifa » est un programme d’appui au secteur des énergies renouvelables, principalement électrique et de l’efficacité énergétique en Algérie.
Pour sa part, le directeur général des études et de la prospective au ministère de l’Energie et des Mines, Miloud Medjelled, intervenant au nom du ministre, a souligné que « Taka Nadifa » permettra de bâtir un système d’information « complet », permettant d’améliorer les statistiques annuelles de consommation finale d’énergie, par secteur, afin d’obtenir un tableau « plus précis » pour le calcul des indicateurs d’efficacité énergétique.
Ce programme d’appui est « parmi les priorités de la coopération Algérie-UE, pour les années à venir », a indiqué, par ailleurs, le sous-directeur des institutions européennes et relations Euromed, au ministère des Affaires étrangères et de la Communauté nationale à l’étranger, Mouard Arab, rappelant, à ce titre, « la finalisation d’un projet de jumelage destiné à renforcer les capacités du commissariat aux énergies renouvelables et à l’efficacité énergétique ».
Présente à l’évènement, la cheffe de la section opérations de coopération à la Délégation de l’UE en Algérie, Emmanuelle Guiheneuf, a indiqué que le projet « Taka Nadifa » s’inscrit dans le dialogue « stratégique » sur l’énergie entre l’Algérie et l’UE, permettant aux deux parties d’échanger d’une manière « régulière et profitable » sur plusieurs thématiques du secteur de l’énergie, comme le marché du gaz, les énergies renouvelables et le développement de nouvelles filières énergétiques, telle la production de l’hydrogène vert.
Parmi les actions sectorielles concrétisées, l’établissement du Guide de réglementation thermique du bâtiment (RTB+) définissant les normes pour atteindre la performance énergétique dans le bâtiment, ainsi que la révision de la réglementation en matière d’étiquetage énergétique des équipements électroménagers pour élargir son obligation à de nouveaux produits tels que les machines à laver, les moteurs électriques, les moniteurs et les téléviseurs, et aussi les chauffe-eaux électriques, a déclaré le directeur des actions sectorielles au niveau de l’Agence nationale pour la promotion et la rationalisation de l’utilisation de l’énergie (APRUE), Kamel Dali.
Ces résultats ont été atteints sous la supervision de l’APRUE, avec la participation d’une dizaine de ministères et de plusieurs organismes nationaux actifs dans ce secteur (agences, entreprises, laboratoires, centres de recherche nationaux).
Doté d’un budget de 11 millions d’euros, dont 10 millions d’euros au titre de la contribution de l’UE et 1 million d’euros au titre de la contribution de l’Algérie, « Taka Nadifa » se déroule sur une période de 4 ans (avril 2019 – avril 2023).