Le phénomène d’El Harga (émigration clandestine) crée une pression sur le marché parallèle de la devise. En effet, les candidats à l’immigration clandestine sont devenus depuis la fermeture des frontières le mois de mars 2020, le premier client des cambistes.
La stabilité relative des cours de l’euro et du dollar face au dinar algérien sur le marché noir de la monnaie semble s’expliquer par l’explosion du phénomène d’El Harga.
D’après un connaisseur du marché, chaque candidat à l’immigration clandestine prend avec lui entre 1000 et 2000 euros. Avec une embarcation qui compte en moyenne entre 15 et 20 personnes, c’est 30 000 euros, en moyenne, qui sortent illégalement du pays à chaque voyage.
En période du beau temps, on recense plus de 10 départs par jour. Avec 10 départs par jour, c’est 300 000 euros minimum qui sortent du pays.
‘’La totalité de ces sommes viennent du marché parallèle de la devise’’, précise notre source. ‘’Nous pouvons dire que l’immigration clandestine a sauvé le marché parallèle de la devise, après la fermeture des frontières’’, a-t-elle ajouté.
A noter que les caisses françaises des retraites versent 100 millions d’euros chaque mois aux retraités algériens vivants en Algérie. La quasi-totalité de cette somme est absorbée par le marché parallèle.