Selon une étude menée par le Snapap et la CGATA, un ménage algérien composé de cinq personnes a besoin de 81 751.14 DA/mois pour subvenir à ses besoins, contre 73 027 DA/mois en 2017, soit une évolution de 12%.
Face à la cherté de la vie, doublée des incertitudes économiques et de la dévaluation constante du dinar, l’érosion du pouvoir d’achat en Algérie a plongé des milliers de familles dans la paupérisation.
Un constat que le syndicat national autonome des personnels de l’administration publique (Snapap) et la Confédération générale autonome des travailleurs en Algérie (CGATA) ne veulent plus occulter, notamment à l’approche du mois de ramadan, où la propension moyenne à consommer (PMC) se heure aux phénomènes inflationnistes.
Dans le détail, l’étude élaborée conjointement par les deux organisation, publiée mardi dernier, montre que l’approvisionnement en denrées alimentaires et les frais de logement et des charges (location ou autre) s’accaparent la part du lion du budget mensuel estimé, respectivement avec 31 100 DA/mois et 22 630 DA/mois, en moyenne.
Il faut également débourser l’équivalent de 5 271 DA/mois en soins de santé et 1 250 DA/mois pour la scolarité des enfants.
Dans un autre registre, l’étude a révélé que 70% des salariés relèvent du secteur privé, dans lequel la part réservée au secteur informel reste importante, avec environ 6 million de personnes, ce qui représente 50% du niveau global.
A noter que ce phénomène touche principalement les métiers de l’agriculture, du bâtiment, du transport et du commerce.