Le président de la fédération italienne des entreprises sidérurgiques (Federacciai) Antonio Gozzi, a appelé mercredi 12 novembre la commission industrielle du sénat italien, à une évaluation minutieuse des offres sur le site sidérurgique de Lucchini RS à Piombino, en particulier celle émanant du groupe privé algérien Cevital.
Lors de son passage devant la commission industrielle du sénat italien pour débattre de la crise industrielle italienne, le président de Federacciai, a qualifié le plan d’investissement proposé par M Isaad Rebrab en octobre dernier, pour la construction d’une plate forme logistique, d’un complexe de production agro-industriel pour un montant de 300 millions d’euros, en plus de l’installation de deux fourneaux électriques pour raviver l’activité sidérurgique sur place, de «plan singulier et suspect », rapporte le quotidien italien Corriere Estrusco.
« J’appelle à une évaluation minutieuse des offres sur le site tels que celles proposées par un homme d’affaires algérien qui a présenté un plan d’affaires singulier, pour le moins qu’on puisse dire, parce qu’il viendra produire en Italie avec la ferraille italienne (qui coûte 15 euros de plus que la moyenne européenne), et une main d’œuvre italienne (tout aussi chère), puis exporter les produits vers l’Algérie », a-t-il déclaré au Sénat lors des discussions réservées à l’avenir de ce deuxième centre sidérurgique d’Italie, dont les activités sont à l’arrêt depuis avril dernier, pour être soumis à une reconversion industrielle.
Un investissement de 400 millions d’euros pour Cevital
Le groupe Cevital d’Issad Rebrab a soumis, le 28 octobre dernier, une offre de rachat assortie d’un plan d’investissement de 400 millions d’euros pour l’italien Lucchini RS, l’un des principaux spécialistes mondiaux de composants ferroviaires,
Antonio Gozzi, a invité à cette occasion, le gouvernement italien a être « plus rigoureux en ce qui concerne les demandes de garanties, » ajoutant : « Il faut se méfier dans ce genre de situation, même si je comprends l’angoisse de trouver une solution, mais ceux-ci devront être très strict « , interpelle-t-il.
La capacité installée du complexe sidérurgique Lucchini de Piombino, était de deux millions de tonnes (MT), avant sa fermeture. Il produisait 20 MT par an d’aciers, après avoir souffert, à l’instar des autres complexes sidérurgiques du pays, de la surproduction qui a atteint le secteur dans les dernières années.